C'était il y a dix ans en Centrafrique. La photojournaliste Camille Lepage était tuée dans la région de Bouar, dans l'ouest du pays, victime avec huit autres personnes d'une embuscade. Ce meurtre n'a toujours pas été élucidé, l'enquête patine.
Dix ans après sa disparition, Human Rights Watch a tenu à rendre hommage à cette jeune photojournaliste de 26 ans, « véritable amie de la Centrafrique » selon les mots de Lewis Mudge qui l'a bien connue.
« Le souvenir que j'en garde, c'est celui d'une jeune fille de 26 ans qui était très dynamique, très passionnée par son travail, se souvient le directeur Afrique centrale de l'ONG joint par Pierre Firtion du service Afrique de RFI. Elle n'était pas cynique. Au contraire, elle a voulu être journaliste et c'est un métier qui est un moyen d'allumer les lumières dans des coins difficiles, comme la RCA. Je me souviens très bien comment elle était vraiment, c'était une amie de la RCA.
#RCA Ten years on, Camille Lepage's Killing Still Unsolved. Dispatch for @hrw https://t.co/4N1yhI0hAj-- Lewis Mudge (@LewisMudge) May 17, 2024
Les risques pris par les journalistes
« Camille a été tuée dans l'ouest du pays il y a dix ans. Il y a seulement quelques semaines à Bouar et Bohong, on a documenté une vingtaine de civils qui ont été tués par le groupe des 3R. La situation est toujours dangereuse en RCA. La RCA, on peut dire, c'est un pays un peu oublié. Ce sont toujours les civils qui souffrent de ces violences, ce sont les humanitaires qui essaient de faire de leur mieux et ce sont les journalistes qui prennent toujours des risques, comme Camille l'a fait il y a dix ans pour essayer de montrer au monde ce qu'il se passe. »