Le député du Mouvement militant mauricien (MMM) ne le digère pas ! Franco Quirin n'a pas obtenu de réponses concernant le recrutement du nouvel entraîneur en chef de la sélection nationale de football, le Français Guillaume Moullec. Il avait demandé au ministre de l'Autonomisation de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs, Stéphan Toussaint, quels étaient les critères relatifs à l'embauche du technicien mais celui-ci n'a pas répondu.
«Je souhaite informer la Chambre que mon ministère n'a pas été impliqué dans le recrutement du nouvel entraîneur national du Club M. Les points soulevés dans cette question ne se posent donc pas»,* a-t-il simplement lancé. Lorsque Quirin a voulu poser des questions supplémentaires, le Speaker Sooroojdev Phokeer l'en a empêché, arguant que : «It does not arise!»
S'en est suivi un vif échange de propos entre Quirin et le Speaker et l'expulsion du responsable du dossier sport au MMM.
Il nous revient que Stephan Toussaint n'a pas été mis au courant en amont du «move» de la Mauritius Football Association (MFA) concernant Moullec. De plus, il n'était pas d'accord avec le fait que l'ancien sélectionneur, Fidy Rasoanivo, n'ait pas de contrat. Pour lui, cela a empêché l'entraîneur malgache de travailler de façon optimale et dans la sérénité.
«J'avais cru qu'il y avait eu consultations entre le ministre et la MFA. Il n'a pas été clair dans sa réponse quand il a dit que son ministère n'a pas été 'involved'. On peut être informé d'une chose sans être impliqué», lance Franco Quirin.
Pour le député mauve, même si le ministre «n'a pas été consulté pour le recrutement du coach, cela ne l'empêchait pas de demander à la MFA des informations et les fournir au Parlement.» «En tant que ministre, il doit venir donner des explications mais il a pris pour habitude de 'zouer sové' dès qu'une questions embarrassante lui est posée. En fait, là, c'est le Speaker qui est venu à sa rescousse.»
Pour Franco Quirin, il y a toujours eu des consultations entre le ministère des Sports et les fédérations avant le recrutement d'un entraîneur ou d'un Directeur Technique National (DTN).
«Si Stephan Toussaint accepte d'être pris pour un bibelot, c'est son problème mais qu'il n'agisse pas comme il a agi mardi dernier. Il a fait preuve d'un manque de respect vis-à-vis de l'Assemblée nationale. En tant que député, je représente la population et elle a droit à des réponses. Il ne faut pas prendre les gens pour argent comptant. C'est aberrant. Je me pose la question : le Parlement est-il devenu une farce ?», s'insurge Quirin.
