Congo-Brazzaville: Patrimoine - Le musée Makouiza présente des oeuvres d'art de sa collection

La description et l'importance des oeuvres d'art suivies de la lecture contée de « Nkayi, texte magistrat » par le conteur Jorus Mabiala ont été les moments phares de la Journée internationale des musées célébrée le 18 mai, à la galerie musée Makouiza, dans le troisième arrondissement de Pointe-Noire, Tié Tié.

«Musées pour l'éducation et la recherche », tel a été le thème de la Journée internationale des musées organisée par la galerie le musée Makouiza, en partenariat avec le Centre des ressources du conte et des arts de l'oralité. L'objectif est de sensibiliser la société civile au fait que « Les musées sont un moyen important d'échanges culturels, d'enrichissement des cultures, du développement de la compréhension mutuelle, de la coopération et de la paix entre les peuples », a dit Dilov Faouzikam Banzouzi, directrice générale de la galerie musée Makouiza, en accueillant ses hôtes.

Ainsi, en présence du public, a été faite la description du masque Kwelé, de la Sangha, par Rose Veil Koudissa; du masque Kidumu teké de Zanaga; et de la statue Wa Mviokila du Bas Congo par Dilov Faouzikam Banzouzi. Il a été également montré leur et l'importance.

Selon Dilov, le masque téké de Zanaga était porté jadis lors des grandes fêtes de la contrée (mariage des chefs traditionnels, décès des chefs, jugements, etc.) et accompagnait souvent la danse Kidumu, qui magnifiait les retrouvailles festives. Quant à la statue Wa Mviokila, sculptée en bois sacré ayant une patine très particulière et très ancienne, elle incarnait l'esprit protecteur des gardiens des tombes royales Kongo dans ledit royaume. Certains témoignages disent que cette statue a même suscité l'admiration de l'explorateur Henri Morton Stanley, en 1874, lors de son périple au Bas Congo, dans le Kongo dia Ntotila, a expliqué la présentatrice.

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En parlant du masque Kwelé, Rose Veil Koudissa a indiqué qu'il exprime la cohésion interne, ajoutant qu'il était jadis utilisé à l'occasion du culte kwelé. Un culte qui avait pour objectif d'apporter des bienfaits et de favoriser la cohésion sociale, l'entente et l'harmonie au village.

A la fin de la cérémonie, Jorus Mabiala a présenté « Nkayi, texte magistrat » de Jean Aimé Dibakana Mankessi, en performance-lecture. C'est une histoire rocambolesque mettant au centre Matoko, un brillant élève, la référence et l'exemple de toute la contrée Nkayi, qui malheureusement connaîtra une série de mésaventures funestes et horribles, parce qu'auteur à la fois d'un homicide involontaire sur un enfant du village, et un autre, volontaire, sur un ivrogne du même village qui était prêt à dénoncer l'intello-criminel qui, par sa ruse et sa malice, a su dissimuler ses forfaits.

Texte pathétique, grave et captivant, « Nkayi, texte magistrat » sera dans les prochains jours mis en scène par Pierre Claver Mabiala et joué dans le cadre du Programme luzabu que met en oeuvre le le Centre des ressources du conte et des arts de l'oralité via le projet Tudumukaanu (Prenons l'envol) piloté par l'Espace culturel Yaro et financé par l'Union européenne. La galerie musée Makouiza en est aussi un des bénéficiaires dudit projet.

La visite guidée de la collection de la galerie musée Makouiza, avec ses 3 000 oeuvres d'arts, a mis fin à l'activité.

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