Le Fonds mondial, partenaire stratégique du Congo dans la lutte contre le VIH/ sida, la tuberculose et le paludisme, a fait le week-end le point du financement de ces trois pandémies dans le pays. Il a exhorté le gouvernement à honorer ses engagements dans l'achat de sa quote-part de médicaments afin de prévenir d'éventuelles ruptures dans les entrepôts.

Le point du financement de la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose au Congo a été fait par le gestionnaire du portefeuille Afrique et Moyen Orient du Fonds mondial, chargé de la gestion des subventions, Lionel Caruana, à travers la présentation du rapport trimestriel.

Il ressort que le Congo accuse un retard dans l'achat de médicaments de lutte contre ces trois pandémies et honore difficilement ses engagements. Le Fonds mondial a toutefois noté la volonté du gouvernement à résoudre le problème afin d'éviter la rupture des médicaments dans les entrepôts.

« Dans la lutte contre ces trois pandémies, le Fonds mondial contribue à près 60 milliards FCFA sur les trois prochaines années, 2024, 2025 et 2026. Cet argent est attribué à titre de don, mais exige à ce que le gouvernement commande sa part de médicaments d'une valeur de 3 milliards FCFA par an, comme prévu dans le cahier de charges. Lors d'une rencontre récemment avec le Premier ministre, il nous a rassurés que le gouvernement va honorer cette année ses engagements, en garantissant sa quote-part de médicaments », a indiqué Lionel Caruana.

En faisant le suivi de la gestion des médicaments, l'objectif du Fonds mondial est de garantir leur pérennité dans les entrepôts, question d'éviter une rupture aux conséquences incalculables sur les patients.

« La non tenue par le gouvernement de ses engagements dans l'achat de sa quote-part de médicaments et produits de santé va entraîner la rupture des stocks, ce que nous devons éviter à tout prix. Ce qui est vrai c'est que pour l'heure, nos stocks de sécurité n'ont pas encore atteint la zone rouge, c'est pour cela que nous évitons qu'on y arrive », a renchéri le représentant de la Banque mondiale.

Parlant de la prévalence de ces trois maladies, le rapport rendu public indique que la situation est assez préoccupante au Congo.

En ce qui concerne la lutte contre le VIH/sida, ce rapport précise que le Congo occupe le second rang en terme d'incidence épidémiologique au niveau de l'Afrique centrale et de l'Ouest. Le pays a, cependant, la troisième incidence en ce qui concerne la tuberculose. S'agissant de la lutte contre le paludisme, le Fonds mondial souligne que le Congo a le plus grand taux de morbidité au niveau de la région.

Mais en conclusion, le Fonds mondial note que pour cette année 2024, les indications en sa possession assurent que la situation épidémiologique de ces trois maladies est en constante amélioration. Toutefois, le pays doit encore fournir de gros efforts pour espérer atteindre les résultats satisfaisants.