Les services de la Présidence de la République démocratique du Congo ont annoncé la fermeture temporaire du Palais de la nation, théâtre du putsch manqué dans la nuit du 18 au 19 mai.
"Pour les besoins de l'enquête liée à la tentative avortée de déstabilisation de nos institutions républicaines dans la nuit du 18 au 19 mai 2024, le directeur de cabinet du chef de l'État informe tout le personnel que l'accès au Palais de la nation sera interdit et que le travail se fera à distance à partir de ce lundi 20 mai, jusqu'à nouvel ordre", a indiqué un communiqué du 20 mai du cabinet du président de la République.
Selon cette source, en effet, "cette mesure exceptionnelle et temporaire vise à permettre aux services spécialisés de procéder au relevé des indices sur la scène de cet événement malheureux". Le cabinet du président de la République appelle tous les responsables à répercuter cette décision dans leurs services respectifs. "Tous les directeurs, coordonnateurs, chefs de service et chefs d'équipe sont tenus de prévenir leurs collaborateurs afin d'assurer le strict respect de cette décision", a instruit le directeur de cabinet.
La situation sous contrôle
De son coté, le gouvernement a assuré l'opinion sur la maîtrise de la situation. Dans un communiqué, le ministre de la Communication et des Médias sortant, Patrick Mupaya Katembwe, a indiqué les mesures prises pour renforcer à la fois la sécurité des institutions, des officiels et de la ville de Kinshasa, après cette tentative de coup d'Etat orchestrée par des assaillants qui ont été neutralisés par les forces de l'ordre.
Il a, par ailleurs, noté que le gouvernement a appelé la population à la vigilance "pour dénoncer tout mouvement suspect des ennemis de la paix ainsi que de leurs complices". Le porte-parole du gouvernement a aussi salué "la prompte réaction des forces de l'ordre et de sécurité qui ont déjoué cette aventure hasardeuse et mis en déroute ces assaillants".
Selon les témoignages des assaillants capturés par les services de maintien de l'ordre, les résidences de la Première ministre, Judith Sumimwa; du vice-Premier ministre chargé de la Défense, Jean-Pierre Bemba; et du vice-Premier ministre chargé de l'Économie et candidat à la présidence de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, étaient les principales cibles, avant l'étape du bureau du président de la République, le Palais de la nation. Mais, en pratique, seuls la résidence de Vital Kanerhe et le bureau du chef de l'Etat ont été attaqués.