De nos jours, à Conakry tout comme à l'intérieur du pays, l'on constate une prolifération des forages dans les différents quartiers. Ce lundi 20 mai 2024, nous avons rencontré un environnementaliste à Kipé dans la commune de Ratoma qui a abordé avec précision l'impact de ce facteur au niveau de l'environnement.
Selon lui, on ne peut pas parcourir 100 ou 150 mètres sans voir un forage.
Activiste également environnementaliste, Diallo Bachir Gaoual estime que les citoyens auraient dû procéder d'une autre manière en creusant ces forages.
"Si vous prenez la capitale guinéenne, vous ne partez pas 100 ou 150 mètres sans voir un forage. Et même entre deux cours de deux voisins proches chacun d'entre eux peut creuser un forage. Pourtant ils auraient dû faire autrement les choses, sauf qu'elles sont faites de façon aussi voulu et volontaire. Chacun se permet de faire où il veut et quand il veut" , a-t-il fustigé.
Il renchéri en évoquant quelques conséquences négatives que ce facteur pourrait causer dans le futur.
"Côté environnement, c'est un impact grave. Ce sont des conséquences qui peuvent produire beaucoup de dégâts dans le futur, sauf que maintenant on ne peut pas mesurer. Parce que imaginez qu'on creuse des forages de façon aussi abusive que ça, la couche qui est là est en train d'être agressée de façon aussi drastique et surtout violente. D'un moment à l'autre ça peut créer des dégâts comme des tremblements de terre, même l'assèchement de cette même couche. Parce que vouloir beaucoup creuser ces forages sans les distancier créent de l'assèchement même entre ces zones, donc ça peut amener autres dégâts dans ce sens. Le tremblement de terre qu'on a connus récemment à Cosa est beaucoup plus lié à ce facteur de prolifération des forages" , déplore-t-il.
Il conclut en exhortant aux autorités d'essayer de réglementer la déserte en eau potable dans la ville de Conakry. Tout en demandant aux citoyens de faire de façon légale, normale en limitant le nombre de forages dans les quartiers.