Congo-Kinshasa: Enquête et interrogatoires en cours après la «tentative de coup d'État»

Trafic sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa.

48 heures après l'attaque contre le Palais de la Nation et la résidence de Vital Kamerhe, la ville de Kinshasa a repris ses activités habituelles. Le trafic est redevenu normal, les bureaux ont rouvert et les écoles fonctionnent normalement. Les enquêtes ont été lancées et les interrogatoires des personnes impliquées dans l'attaque sont en cours.

Les derniers prélèvements ont été effectués dimanche par la police scientifique et d'autres enquêteurs. Depuis lors, les réunions se multiplient. L'objectif est d'accélérer les investigations et de dénicher d'éventuels complices, avec la participation de tous les services d'intelligence de RDC.

Ce lundi, le directeur de cabinet du président de la République a constaté les dégâts. Il a fait le tour de la concession et a tenu une réunion avec ses collaborateurs. Il a annoncé que l'accès au Palais de la Nation est désormais interdit, en attendant de nouvelles instructions. Les équipes travailleront donc à distance.

À Kinshasa, les différents services de sécurité ont été activés. Cependant, Peter Kazadi, vice-premier ministre chargé de l'Intérieur et de la Sécurité, a précisé qu'aucune opération de bouclage visant l'ensemble de la capitale n'est envisagée. La population est invitée à vaquer librement à ses occupations sans entrave.

Attaque d'adversaires politiques ?

Pour sa part, Vital Kamerhe reste dans son domicile, situé avenue Roi Baudoin, et ne compte pas déménager. Il demeure en alerte : « Nous savions qu'il y avait une menace, mais une attaque d'un escadron de la mort était inattendue », a confié un de ses proches collaborateurs.

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L'attaque est prise très au sérieux. Bien qu'ils n'accusent actuellement personne, ils n'écartent pas la possibilité d'un règlement de comptes ou d'une attaque orchestrée par des adversaires politiques. En attendant les résultats des enquêtes promises par les autorités, un autre proche de Vital Kamerhe soupçonne que « peut-être que l'alliance avec le président Tshisekedi pose problème à certaines personnes ».

Par exemple, pour être assuré d'être le candidat unique au poste de président de l'Assemblée nationale, malgré la promesse ferme de Félix Tshisekedi, il a dû affronter deux de ses camarades de l'Union sacrée dans une primaire inédite.

Cependant, son positionnement politique ne change pas. Bien au contraire, il va se renforcer autour de Félix Tshisekedi. La confiance entre les deux camps demeure intacte, comme en témoigne la promptitude de la réaction des forces de sécurité et les réunions qui se sont succédé dimanche à la suite de l'attaque du domicile du président de l'UNC, selon ses proches.

Ce qui nous préoccupe le plus, c'est de constater que beaucoup de nos compatriotes n'ont aucun respect pour les institutions du pays.

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