Au Togo, des organisations comme la Ligue des consommateurs ou le Mouvement Martin Luther King interpellent les autorités sur une pénurie d'électricité dans le pays et ses conséquences sur la vie et les activités des citoyens. Selon le gouvernement, il s'agit d'une « crise énergétique qui sévit depuis janvier » qui concerne également des pays voisins. Explications.
Des heures entières sans électricité, y compris à Lomé : au Togo, cette situation est de plus en plus fréquente, depuis le début de l'année, selon la Ligue des consommateurs. Les Togolais s'en plaignent. Plusieurs organisations alertent sur les conséquences sur les activités professionnelles. Les autorités togolaises évoquent des difficultés sous-régionales, au-delà des frontières du pays.
« Depuis quelques mois, l'électricité est devenue une denrée rare au Togo », écrit le Mouvement Martin Luther King. Dans un communiqué, il évoque des coupures d'électricité quotidiennes, qui peuvent durer des heures entières.
« À l'ère du numérique, aucune activité n'est possible »
La Ligue des consommateurs du Togo confirme et parle de longues coupures intempestives, qui causent d'énormes préjudices aux consommateurs, avec des répercussions sur l'économie. L'activité tourne au ralenti, explique son président, Emmanuel Sogadj : « En privant quelqu'un de courant électrique, aujourd'hui, à l'ère du numérique, aucune activité n'est possible. Il y a des activités du secteur privé, telles que les tenanciers des bars et boutiques, qui ont des préjudices énormes parce que la chaîne du froid des produits congelés n'est plus respectée. Nous pensons que l'État doit prendre des mesures idoines pour éviter que cette situation ne perdure. »
Le président de la Ligue des consommateurs du Togo demande aux autorités et à la Ceet, la Compagnie énergie électrique du Togo, plus de transparence, plus de communication, pour expliquer la source de ces difficultés.
Début avril, et face aux critiques, la ministre de l'Énergie et des Mines donnait des éléments d'explication. Mila Aziablé évoquait alors la « crise énergétique qui sévit depuis janvier » dans la région. Une crise qui s'explique principalement, selon elle, par un manque d'approvisionnement en gaz naturel, qui entraine des délestages. Une situation, disait alors la ministre, qui touche également les voisins du Bénin et du Ghana.