Il n'est pas donné d'aborder la question sensible de l'avenir des jeunes dans notre pays sans faire allusion aux actes de violence imputés à une composante de cette couche de la population. En présentant le chômage et l'absence de perspectives comme la cause principale de l'incivisme en milieu juvénile, la société se laisse convaincre que l'avenir est incertain pour tous les enfants sans exception.
Regarder la question sous un angle défaitiste est une erreur grave car à côté des jeunes enclins au brigandage parfois à l'âge où ils devraient encore être sur le banc de l'école, on en trouve d'autres infiniment plus nombreux qui, malgré les difficultés de tous genres, ont conscience de leur futur : il y en a ceux qui poursuivent leurs études avec assiduité ; tandis que d'autres embrassent divers métiers du secteur tertiaire et finissent par s'autonomiser.
Ceci pour dire qu'il est indispensable d'envisager la prise en charge des jeunes en raisonnant de façon globale. En même temps qu'il met tout en oeuvre pour réaliser son projet de réinsertion des jeunes à travers la création des centres appropriés, le gouvernement devra apporter son entier soutien aux nombreuses initiatives privées dédiées à la formation aux petits métiers.
Et toujours améliorer les conditions d'apprentissage dans les établissements scolaires et universitaires à Brazzaville et à l'intérieur du pays où est formée l'élite de cette jeunesse battante, toute considération gardée, qui servira demain.