Congo-Brazzaville: Quand la pauvreté devient une infirmité sociale !

Il va s'en dire que nombreux sont des hommes et des femmes qui se voient la parole refusée et certains de leurs projets économiques enfermés dans des tiroirs par manque d'argent. Encore qu'aujourd'hui, certains membres de familles ne sont plus considérés à cause de la précarité qui leur colle à la peau.

Quand il y a des conseils de famille pour chercher à résoudre tel ou tel problème, ne peut prendre la parole que celui qui est nanti car, pour certains, la solution ne viendra que de lui et non des écornifleurs qui errent ici et là dans toute la lignée familiale, qui sont péjorativement appelés des « souffrants ».

Dans l'imaginaire collectif, quand il s'agit de contribuer pour faire face à un problème, le démuni ne sera qu'un figurant. Le manque d'argent aujourd'hui devient un véritable handicap social qui ne dit pas son nom. Le constat n'est pas qu'au niveau familial seulement mais aussi dans toutes les communautés des hommes. En ville et en campagne, il devient récurrent que celui qui est respecté n'est que celui qui a beaucoup d'argent.

Pour demander la main d'une femme, la belle-famille va jusqu'à mener des enquêtes pour savoir si vous avez bien du « fric » ou pas. Ah la pauvreté, quelle infirmité ! L'argent est devenu un ultime facteur pour être écouté dans la famille et dans la société. Les riches, grâce à leur fortune sont bien accueillis quand il y a une quelconque réunion familiale. Les aînés, main à la joue, sont muets. A cause de leur pauvreté, leur point de vue ne peut pas passer et même la chaise pour s'asseoir leur est refusée.

Ce qui est encore bizarre, vous êtes non seulement la risée du commun des mortels qui renvoie tout au volume financier, mais vous devenez celui-là que des gens ne visitent même plus puisque vous n'avez plus rien à donner. Cette dangereuse attitude laisse transpirer une certaine ingratitude.

Alors où allons-nous, diable, et pourtant la société est constituée à la fois des nantis et des pauvres. Est-il normal que les uns ne puissent pas être considérés parce qu'ils manquent des moyens financiers ? Encore que les idées précèdent de l'argent, disent de nombreux penseurs et des hommes avertis. Le démuni d'aujourd'hui pourrait être le riche de demain. Gare aux mauvais qualificatifs que l'on colle à la peau des démunis !

Abandonnons tous cette méchante idée de penser que l'homme pauvre n'a pas une place dans la société car, avec ou sans argent, il a bel et bien sa place dans le concert social.

A bon entendeur, salut !

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