Une enveloppe de 5 milliards de dollars représente l'estimation des besoins de l'ensemble des pays au sein de la Communauté de développement des États d'Afrique australe (SADC) pour répondre aux conséquences humanitaires du phénomène climatique El Niño. En ce qui concerne Madagascar en particulier, le montant des besoins est estimé à 108 millions de dollars.

Ces informations ont été communiquées par le ministère des Affaires étrangères hier, à l'issue d'une réunion extraordinaire du Sommet de la SADC sur le phénomène El Niño. Cette réunion s'est tenue par visioconférence, et la ministre des Affaires étrangères y a représenté le président de la République. « La SADC a ainsi officiellement lancé un appel humanitaire pour répondre aux impacts de la sécheresse provoquée par El Niño », rapporte le communiqué du département ministériel.

Le constat selon lequel le phénomène climatique a des effets multiples, touchant les domaines stratégiques de l'agriculture, la sécurité des moyens de subsistance, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la santé, l'eau et les ressources énergétiques, a été souligné lors de ce sommet extraordinaire de la SADC. Si la sécheresse est l'une des conséquences visibles mises en avant, les États insulaires comme Madagascar subissent également d'autres effets d'El Niño, notamment des cyclones de plus en plus violents.

Pour Madagascar, l'appel humanitaire lancé par la SADC s'aligne sur « les appels à l'aide internationale en déclarant l'état de sinistre national le 3 avril 2024, suite au passage du cyclone Gamane », selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères. La missive ajoute également que dans la région SADC, plus de 61 millions de personnes sont touchées par l'insécurité alimentaire et nutritionnelle causée par El Niño, parmi lesquelles « 57 millions de personnes sont en attente d'une aide humanitaire d'urgence, dont 1,4 million de Malgaches ».