Sénégal: Clap de fin de la 32eme édition du festival de jazz de Saint-Louis - Organisation magnifiée

Concerts avec têtes d'affiche internationales, foire, carnaval... la ville de Saint-Louis a vibré, du 16 au 20 mai 2024 à l'occasion de la 32eme édition du festival international de jazz. Lors de la conférence de presse de clôture qui a eu lieu avant-hier, dimanche 19 mai, les organisateurs ont fait le point de l'évènement et magnifié leur partenariat avec la BICIS.

La 32eme édition du festival international de jazz de Saint-Louis s'est clôturée hier, lundi 20 mai, après avoir gratifié quatre jours durant un public mélomane, par des spectacles musicaux exceptionnels et diversifiés. Lors de la conférence de presse de clôture tenue à bord du bateau Bou El Mogdad avant-hier, dimanche 19 mai, les organisateurs sont revenus sur ce qui a fait la pérennisation de l'évènement et sur comment le festival a bâti sa réputation.

«Depuis 2016, Saint-Louis jazz est resté inscrit au catalogue des plus grands festivals de jazz du monde et cela grâce à un groupe de passionnés de jazz qui ont pu mettre en place, avec des partenaires, un outil culturel, un projet économique qui booste pour quelques jours l'économie de Saint-Louis à travers tous les secteurs », a fait savoir le président du Comité d'organisation de Saint-Louis Jazz Idrissa Bengeloun. Cette année, la nouveauté a été l'esplanade de jazz installée pour la première fois à la capitainerie du port. Ce, pour mettre en lumière les artistes et talents locaux pour l'animation de la scène «off». Et pour impliquer davantage les populations, d'autres activités connexes comme la foire à la place Baya Ndar et un carnaval avec une animation de faux-lions et de percussionnistes ont gravité autour du festival.

%

« Labéliser certains évènements qui répondent aux orientations que nous avons»

Au fil des années, le festival international de jazz de Saint-Louis est devenu un évènement avec beaucoup d'impacts sur le plan culturel, économique et touristique. Il accueille beaucoup de personnes au grand bonheur d'acteurs de beaucoup de secteurs qui ne profitent pas à l'évènement. C'est pourquoi les organisateurs ambitionnent de labéliser certaines activités qui ont lieu au même moment que le festival. «Les hôteliers profitent du festival de jazz mais ne font aucun retour par rapport à cet évènement-là. Beaucoup de concerts qu'on organise à Saint-Louis, n'ont rien à voir avec le festival et tous les groupes de Dakar, qu'ils soient programmés ou non, sont ici pour jouer. Maintenant, on travaille davantage sur la labélisation de certains évènements qui répondent aux orientations que nous avons pour essayer de freiner cette anarchie», a déclaré le président du Comité d'organisation du festival de jazz de Saint-Louis, Idrissa Bengeloun. A propos de ce sujet, Fara Tall de l'Association Saint-Louis-Jazz renchérit : «La municipalité prélève des taxes dans ce festival. Le Saint-Louis jazz est la structure qui perd le plus. Les hôtels affichent complet depuis six mois. Les bars et les restaurants sont remplis. Cependant, au bout du compte, ces établissements n'apportent rien au festival».

La BICIS soutient, en effet, l'organisation du festival de jazz de Saint-Louis depuis plus de 10 ans. C'est pourquoi les organisateurs n'ont pas manqué de magnifier le «long compagnonnage». Prenant la parole, la Directrice générale de la BICIS Ndèye Coumba Aw a fait savoir que la poursuite de la collaboration est envisagée.

«BNP Paribas s'était engagée à accompagner le festival pour deux ans après la cession. La Bicis va continuer à accompagner le festival. On va voir comment on va s'organiser avec le groupe SUNU pour pouvoir continuer le partenariat avec le festival », a-t-elle dit. Pour rappel, la BICIS a rejoint le Groupe SUNU l'année dernière.

Il faut dire que la 32eme édition du festival international de jazz de Saint-Louis a accueilli dans un bel éclectisme huit artistes ou groupes de renommée internationale comme la hongroise Sophie Lukacs, l'espagnol Chano Dominguez, le maître batteur du Sabar, Aly N'diaye Rose et Rosettes, entre autres. Les organisateurs ont appelé les autorités à accompagner davantage le festival.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.