Congo-Kinshasa: Atteintes à la vie de la nation - Justicia ASBL condamne les attaques armées menées à Kinshasa

L'organisation non gouvernementale exhorte la justice militaire à initier des enquêtes en toute impartialité en vue d'établir les responsabilités dans tous les actes répréhensibles par la loi commis dans le cadre de l'attaque qui aurait eu pour objectif de renverser les institutions du pays.

Justicia ASBL dit suivre avec inquiétude les attaques armées perpétrées dans le 19 mai à Kinshasa par un groupe d'individus lourdement armés contre la résidence du ministre de l'Economie nationale et candidat unique de la plate-forme politique Union sacrée de la nation à la présidence de l' Assemblée nationale, Vital Kamerhe, ainsi que du Palais de la nation, au motif de vouloir changer les institutions publiques en place.

Condamnant cette attaque qui a causé le décès de deux éléments de la force de sécurité en pleine exécution de leur noble tâche, l'organisation reste convaincue qu'aucune raison ne doit justifier le recours à la violence armée -qui reste, d'ailleurs, un acte répréhensible au regard du droit interne et du droit international -pour accéder au pouvoir.

Pour Justicia ASBL, cette violence dans la capitale congolaise et surtout l'accès facile des insurgés au Palais de la nation où se trouve le bureau du président de la République, généralement très sécurisé, est inacceptable. Ce qui l'amène, par ailleurs, à s'interroger sur l'efficacité des services de sécurité et de défense, les raisons de l'atteinte à la vie du ministre de l'Economie nationale, Vital Kamerhe.

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Notant que ces événements surviennent pendant qu'il y a des affrontements dans l'Est du pays où les rebelles de la coalition M23/AFC, soutenus par l'armée rwandaise, continuent de commettre de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire contre la population civile dans leur tentative de prendre la ville de Goma, Justicia ASBL regrette que des dispositions idoines ne soient pas toujours prises pour la reconquête complète des zones occupées par l'ennemi.

"Ceci est d'autant plus inquiétant que certains compatriotes congolais, au motif de lutter contre les injustices sociales du régime politique en place, trahissent leur patrie en s'alliant à ceux qui tuent, violent et pillent ses ressources naturelles dans leur quête de balkanisation du pays", a dénoncé Justicia ASBL. Elle invite, pour ce faire, le président de la République à prendre le taureau par les cornes en envisageant des décisions drastiques contre ceux qui ont failli à leurs missions de protection du pays.

L'organisation non gouvernementale demande à l'auditeur général d'arrêter tous les soldats qui se sont permis de filmer et de diffuser soit les images des insurgés tués et arrêtés, soit des biens perquitionnés. "Ces pratiques non seulement violent la dignité humaine, mais surtout torpillent les enquêtes en cours", a-t-elle fait savoir. Dans un communiqué signé le 20 mai par son président, Me Timothée Mbuya, elle exhorte le commun des Congolais à un sens élevé de patriotisme ainsi qu'au recours aux voies pacifiques et légales pour accéder au pouvoir ou changer les institutions publiques.

ASBL recommande aux autorités judiciaires, principalement l'auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo près la Haute cour militaire, de mener des enquêtes en toute indépendance et impartialité afin d'attraire dans un bref délai tous les présumés auteurs directs et indirects de ces événements. Elle exhorte à veiller au respect des droits de toutes les personnes arrêtées.

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