Louga — Le président des jeunes du collège du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), Alioune Badara Diongue, a souligné la nécessité de réajuster les parts De l'État et des agriculteurs dans le remboursement du crédit agricole.
"L'État s'acquitte de 5 % du taux de remboursement du crédit agricole, alors que les agriculteurs supportent 7,5 %. Maintenant, nous voulons une inversion des parts, afin que l'État prenne en charge les 7,5 % au lieu des 5 %", a-t-il déclaré.
Alioune Badara Diongue s'adressait à des journalistes, à l'issue d'une journée de concertation des jeunes du village de Niouroukhléne (nord) portant sur la révision de la loi agro-sylvio-pastorale et halieutique. Il a indiqué que "cette journée de concertation a été l'occasion pour les jeunes du village de discuter de diverses questions relatives à la révision de la loi agro-sylvopastorale".
Selon lui, "l'objectif de ces discussions est d'informer les jeunes de l'existence et du contenu de la loi, de discuter de leur place dans ce cadre législatif, et de trouver des moyens pour qu'ils soient intégrés en tant qu'acteurs à part entière, et non simplement comme main-d'oeuvre ou support".
Alioune Badara Diongue a également souligné "l'importance d'intégrer pleinement les acteurs de la pêche dans ce processus, une demande qui fait partie des doléances pour la révision de la loi".
Dans cette dynamique, le président des jeunes du collège du CNCR a salué "l'instruction du président de la République, lors du Conseil des ministres, demandant au ministre de l'Agriculture de prendre des mesures pour la révision et la réactualisation de cette loi".
"Nous, collèges du CNCR, en collaboration avec d'autres organisations paysannes telles que l'ECOSES, que je coordonne, ainsi que le Conseil national de la jeunesse du Sénégal, avons engagé des discussions à la base pour recueillir les avis des jeunes", a-t-il expliqué.
M. Diongue a en outre évoqué "la nécessité de prendre en compte les préoccupations des femmes, notamment en ce qui concerne l'accès à la terre".
"Il est légitime que les femmes soient prises au sérieux dans toutes les discussions concernant le financement, l'accès aux intrants agricoles, le foncier et l'eau", a-t-il fait valoir.
Les jeunes du collège du CNCR ont également souligné "l'importance de poursuivre les discussions sur des questions telles que l'assurance agricole, le foncier et la maîtrise de l'eau" et a exprimé leur "satisfaction de voir des jeunes de différentes régions se mobiliser pour ces enjeux".