Congo-Brazzaville: Mines de fer de Mayoko - Le groupe Sapro à la conquête des investisseurs algériens

L'unique compagnie des mines de fer du Congo, groupe Sapro Mayoko SA, fait face à de nombreux défis parmi lesquels le manque de voie d'acheminement des produits vers le port de Pointe-Noire. Elle entend nouer des partenariats avec les investisseurs algériens en vue de la construction d'un chemin de fer, la formation des techniciens locaux,...

L'administrateur directeur général du groupe Sapro, Paul Obambi, qui est aussi le président de la Chambre de commerce de Brazzaville, a exposé sa vision entrepreneuriale, le 21 mai à Brazzaville, au ministre algérien de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en séjour de travail au Congo. La rencontre devrait permettre l'ouverture des discussions entre la compagnie minière congolaise et le secteur privé algérien ainsi que l'accès à des opportunités d'affaires.

Paul Obambi a fait état de l'évolution du secteur privé congolais, notamment les opérateurs exerçant dans l'énergie et les mines. « Nous avons été honorés par l'audience qu'a bien voulu nous accorder le ministre algérien de l'Énergie et des Mines. Nous avons surtout évoqué la question relative à l'exploitation de mines au Congo, principalement le minerai de fer de Sapro. Le groupe Sapro va désormais être en contact avec la partie algérienne pour voir ensemble comment les différents partenariats auront lieu entre le secteur privé minier de fer algérien et le secteur privé minier de fer congolais », a-t-il espéré.

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Le groupe Sapro étant arrivé au stade de la production des mines de fer compte diversifier ses partenaires pour améliorer sa capacité logistique. Le seul handicap de la compagnie est la difficulté d'accès au chemin de fer. Le dirigeant de Sapro veut, pour cela, convaincre les partenaires algériens pour qu'ils contribuent à la construction d'un « nouveau chemin de fer » censé faciliter l'acheminer les produits vers le port de Pointe-Noire. « Cela nous permettrait d'être compétitifs comme nos collèges australiens », a lancé Paul Obambi.

Outre l'investissement sollicité pour la construction du chemin de fer, l'administrateur directeur général de Sapro souhaite un partenariat sur le transfert de technologies. Les entreprises minières algériennes sont réputées pour leurs compétences avancées dans le domaine de la métallurgie et de l'exploitation de fer. Sapro peut tirer profit du futur partenariat en envoyant ses équipes en formation sur place en Algérie. « Le contact est maintenu à travers les échanges entre nos différents ambassadeurs et experts pour approfondir la question », a conclu Paul Obambi.

La compagnie minière tente de se relancer cinq ans après l'exportation vers la Chines, en avril 2019, de sa première cargaison de fer d'environ 23 000 tonnes. Fin décembre 2023, le groupe a signé avec le port de Douala une convention relative à l'aménagement d'une zone logistique et d'un parking, dans le but de faciliter l'écoulement des minerais de fer. Le programme d'exploitation prévoyait, d'une part, l'amélioration de l'existant à travers la rénovation et l'optimisation des infrastructures du site portuaire actuel et, d'autre part, l'extension future du port vers un nouveau site portuaire en eau profonde au lieu-dit Manoka.

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