En pleines festivités, Alain Ipiélé a répondu à nos questions et est revenu sur sa montée avec Martigues et sur son départ de Dunkerque, au mercato d'hiver. Malgré l'euphorie de l'accession en Ligue 2, l'ailier de 26 ans reste concentré sur les deux matches à venir des Diables rouges.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Alain, bravo pour cette montée en Ligue 2, la deuxième pour toi après celle acquise la saison dernière avec Dunkerque. Martigues est en fête ?
Alain Ipiélé (A.I.) : Martigues attendait de revenir en Ligue 2 depuis 20 ans, donc on célèbre cela. Et ce n'est pas fini. De mon côté, c'est la deuxième montée consécutive. Elle est d'autant plus belle pour moi, qui revenait en National 1 sans avoir eu ma chance en Ligue 2 avec Dunkerque (Ndlr : il a quitté le club nordiste en février pour s'engager avec le FC Martigues). Martigues m'a donné l'occasion de vivre cette aventure. Ce n'est que du bonheur.
L.D.B.: Dix passes décisives la saison dernière, six cette année (pour trois buts en quinze matches). Tu confirmes ton ADN de passeur.
A.I. : Oui, j'aime le jeu, je le respecte. Quand la passe s'impose, je ne vais jamais forcer le tir, je préfère la donner à celui qui est en meilleure position de marquer. C'est un vrai plaisir d'offrir un but. Ceci-dit, j'aime aussi marquer.
L.D.B. : Cette accession clôt une saison qui avait très mal commencé pour toi à Dunkerque. Que s'est-il passé ?
A.I.: Après l'euphorie de la montée en Ligue 2, le staff de l'US Dunkerque m'avait dit qu'il comptait sur moi. Mais dès le début de la saison, je me retrouve sur le banc. J'ai pris un coup sur la tête. Contre Guingamp, je suis entré en cours de jeu et j'ai donné une passe décisive. Mais le match suivant, ils m'ont aligné en pointe, ce qui n'est pas le poste auquel je suis le plus à l'aise. Après, j'ai été mis sur le banc, sans que je ne sache vraiment pourquoi. En janvier, le club m'a sorti du groupe, en me reprochant de ne pas être à 100%. J'ai travaillé le physique en marge du groupe jusqu'à mon départ pour Martigues.
L.D.B. : A présent, quels sont tes projets ? Vas-tu rester à Martigues ?
A.I. : Nous n'avons pas encore discuté de mon avenir avec le club. Nous verrons ensemble quelles sont les envies des deux parties et les options.
L.D.B. : On imagine que tu as envie de prouver que tu as ta place dans cette Ligue 2.
A.I. : En toute humilité, je sais que j'ai le niveau pour jouer en Ligue 2. Je pars de loin, puisque j'ai fait mes classes dans le football amateur, en région parisienne. Aujourd'hui, j'ai la grâce d'avoir cette deuxième occasion d'évoluer et je veux en profiter.
L.D.B. : Entre ces deux montées, tu as connu un événement majeur : tu es devenu international avec le Congo.
A.I.: Oui, une énorme fierté pour moi de représenter mon pays, le pays de mes parents. J'espère que le sélectionneur fera appel à moi pour aider le groupe à gagner ces deux matches (Ndlr : Niger et Maroc, les 6 et 11 juin).
L.D.B. : A Chambly, lors du match amical face au Gabon, tu as effectué une entrée intéressante dans le couloir droit, alors que ton couloir de prédilection est le gauche.
A.I. : Je suis à la disposition du sélectionneur. S'il faut jouer latéral, devant ou derrière, je joue où il me le demande. Avec fierté.
L.D.B. : On a senti, à Orléans, une énergie positive se dégager du groupe, à l'image de la seconde mi-temps face au Gabon.
A.I. : C'est un groupe jeune et nouveau, qui a été remodelé par le staff. On grandit ensemble et on s'apprécie. A nous désormais de le démontrer sur le terrain. On aurait aimé gagner à Chambly, mais il y a du positif à tirer de notre seconde période. Et la première mi-temps nous montre le chemin qu'il reste à parcourir.
L.D.B.: Comment vas-tu gérer les prochains jours, alors que les championnats s'arrêtent mais que la date Fifa se profile ?
A.I. : On n'a pas encore reçu la liste (entretien réalisé lundi), mais je vais me tenir concentré. Je vais faire appel à un préparateur physique. Je vais voir avec d'autres joueurs s'ils sont partants pour effectuer des séances collectives.