Du lundi au vendredi, l'ONG GRET et la CUA organisent une formation gratuite en agriculture urbaine à Antanimena. Cette forme d'agriculture est très bénéfique pour l'environnement et permet aussi d'améliorer la nutrition des ménages vulnérables.
Mieux nourrir la ville. C'est l'objectif de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA) et de l'ONG GRET dans la mise en place d'un centre de formation en agriculture urbaine sis à Antanimena. Une formation gratuite en agriculture urbaine sera organisée grâce au projet « Aintsoa », financé par l'Agence française de développement (AFD).
Elle sera dispensée du lundi au vendredi et toutes les personnes intéressées sont invitées à se munir d'un stylo, cahier, sac en polypropylène (gony) durant la formation pour la mise en application des techniques en agriculture urbaine. L'objectif du projet est d'améliorer la nutrition des ménages vulnérables par l'accès à des produits locaux fortifiés.
Il y a également l'appui des politiques publiques nationales en matière de nutrition, d'agriculture et de santé et favoriser l'implication du secteur privé dans la lutte contre la malnutrition. À travers cet appui pour la CUA, l'ONG GRET a également procédé à la rénovation et à l'extension de ce centre de formation tout en procédant à la remise de matériels informatiques et bureautiques.
Techniques
Le niveau de sécurité alimentaire et nutritionnel en milieu urbain est très préoccupant. La capitale, Antananarivo, connaît depuis quelques années une forte pression démographique et accueille, à elle seule, un quart de la population urbaine du pays.
Cette pression soulève d'importants enjeux fonciers, environnementaux mais aussi alimentaires. L'urbanisation rapide réduit l'espace agricole exploitable et diminue la capacité d'approvisionnement alimentaire de la ville. Ce projet « Aintsoa » valorise l'espace disponible pour produire des aliments riches en nutriments.
Quelques mètres carrés et des dispositifs agricoles adaptés suffisent : cour, balcon, terrasse, mur et toiture sont exploités. L'agriculture met aussi en valeur les déchets urbains disponibles localement. En effet, les ordures ménagères sont transformées en compost pour être réintroduites dans les potagers comme fertilisants organiques.
Pour obtenir le maximum de récoltes dans l'année, la production des légumes à cycle court est privilégiée. Il s'agit principalement des légumes feuilles tels que les pé-tsaï, les brèdes mafanas, ou d'herbes aromatiques. Mais d'autres légumes, fruits, légumineuses et tubercules sont également produits. Ils contribuent à répondre aux besoins alimentaires des familles, en apportant protéines et micronutriments.