La balance des services a été caractérisée, en 2022, par la poursuite de l'accélération du développement des projets d'hydrocarbures, le renchérissement du fret et le dynamisme du secteur touristique.
Selon la Bceao, dans ce contexte, le déficit de la balance des services s'est accru de 10,4% pour s'établir à 1.530,6 milliards contre 1.386,4 milliards en 2021. Elle souligne que cette évolution est attribuable à la dégradation des postes "autres services" (-1.017,9 milliards contre -897,0 milliards), en relation avec l'accroissement des importations de services nécessaires au développement des projets pétroliers et gaziers, et à l'alourdissement du fret (-712,6 milliards contre -590,2 milliards), en liaison avec la progression des importations de marchandises.
La Bceao relève que les recettes nettes du poste "voyage" ont connu une nette amélioration pour se situer à 231,4 milliards contre 120,9 milliards en 2021. Le secteur touristique ayant retrouvé son plein potentiel, le niveau enregistré est supérieur à ceux réalisés avant la pandémie de la Covid-19.
Au titre des services de transport, le déficit est passé de 610,3 milliards en 2021 à 743,9 milliards, soit une dégradation de 133,6 milliards attribuable à l'augmentation des déficits du fret et du transport passager. Ces évolutions sont expliquées principalement par les effets de la hausse soutenue des importations et du redressement de l'activité touristique.
En 2022, le poste "voyage" a bénéficié de la levée totale des restrictions de déplacement instaurées lors de la crise de la Covid-19 entraînant ainsi une consolidation de la reprise de l'activité du secteur. L'excédent du poste "voyage" s'est ainsi amélioré aussi bien pour le tourisme de loisirs que pour le tourisme à vocation professionnelle.
Au cours de la période sous revue, le solde du compte des "autres services" est ressorti déficitaire à -1.017,9 milliards contre -897,0 milliards en 2021. L'aggravation du déficit est imputable essentiellement aux dépenses effectuées au titre des autres services aux entreprises (-758,8 milliards contre -705,4 milliards) et des services de construction (-252,8 milliards contre -208,1 milliards), en rapport avec le développement des projets pétroliers et gaziers.
A cet effet, les dépenses occasionnées ont entraîné une progression de la facture des autres services aux entreprises (+53,4 milliards), des services de construction (+44,7 milliards) et des services d'assurance et de retraite (+54,2 milliards), en relation notamment avec les importations de biens et services. L'excédent du compte des services de télécommunications (60,0 milliards contre 24,0 milliards) s'est consolidé alors que celui des biens et services des administrations et autres (88,7 milliards contre 94,5 milliards) a légèrement fléchi en liaison avec la baisse des services liés à la propriété intellectuelle.