Le Président de la République Andry Rajoelina n'oublie pas le Sud. Sa visite le week-end dernier à Toliara, capitale de l'Atsimo Andrefana, témoigne de sa volonté d'y apporter la lumière et le développement.
Source de lumière
Les visites des collectivités territoriales décentralisées relevant des prérogatives présidentielles, le numéro Un de l'Etat continue son périple dans de nombreux districts du pays. Grand oublié des régimes qui se sont succédés, le Sud a été récemment classé par la Banque Mondiale comme la région la plus en retard en matière de développement.
Elle enregistre, en effet, la plus forte concentration de citoyens pauvres, avec une estimation de 91% de la population vivant sous le seuil de pauvreté extrême. Encore le noir total en somme pour la plupart des districts de la région, dont Toliara, pourtant surnommé la Cité du Soleil. Le temps de la Pentecôte, le Président de la République Andry Rajoelina a apporter la lumière en y distribuant à des milliers de foyers des lampes solaires « Hazavana ho anao ».
Une initiative saluée, évidemment par les bénéficiaires qui ne seront plus obligés d'utiliser les lampes à pétrole encore trop chères pour leur pouvoir d'achat. De la lumière propre et pas chère en somme et qui donne une lueur d'espoir en tout cas pour les gens du Sud. Et ils ont justement toute la chance de prétendre à une vie meilleure quand on sait que la région Atsimo Andrefana, par exemple, regorge d'immenses richesses naturelles.
Seulement et contrairement à l'expression bien connue « Toliara Tsimiroro », littéralement « Toliara qui ne dort pas », ces ressources naturelles sont endormies. Pour la bonne et simple raison, qu'elles ne sont pas exploitées. Et parfois , si elles sont exploitées, leur mise en oeuvre rencontre des difficultés et n'aboutit pas. C'est ce qui donne d'ailleurs au Sud ce statut de cimetière de projet.
Malheureusement cette triste réalité risque encore de subsister si l'on se réfère, par exemple au cas de Base Toliara, un grand projet minier qui aurait connu un aboutissement heureux s'il n'avait pas été suspendu. Actuellement, une frange importante de la population de Toliara réclame plus que jamais la reprise de ce projet qui, comme les lampes solaires « Hazavana ho anao » est aussi appelé à être une source de lumière grâce à l'amélioration des conditions de vie de la population qu'il peut apporter.