Ile Maurice: Le speaker Phokeer à Shakeel Mohamed - «Rest in peace!»

Décidemment, chaque séance du Parlement apporte son lot de nouveaux mots et d'expressions. Après le «collect him», voilà que le speaker demande à Shakeel Mohamed de «Rest in peace!», ce mardi 21 mai.

Cela, pendant que le bouillant leader de l'opposition répétait un à un les mots et phrases que Sooroojdev Phokeer lui avait demandé de retirer. Devant les propos du speaker, Shakeel Mohamed a répété à plusieurs reprises «you are the shame to the democracy», avant d'ajouter «you are not worth as Speaker».

Après avoir expulsé le leader de l'opposition, fait rarissime au Parlement pendant une PNQ, le speaker lui a lancé la menace de le «name». «You know my name», lui a rétorqué Shakeel Mohamed.

Déjà, quand la ministre Dorine Chukowry a transformé ses réponses à la PNQ en louanges du gouvernement, on constatait la colère du leader de l'opposition qui avait demandé au speaker de dire à la ministre de répondre à ses questions spécifiques. «Time is going on, please ask the minister to reply at specific questions.» Le speaker devait lui répondre : «If the minister considers it the appropriate answer, what can I do?» Et Dorine Chukowry d'enchaîner : «I am being relevant».

Tellement la ministre est revenue dans des dates antérieures, pour dire ce qu'a fait ce gouvernement et ce qu'avait Navin Ramgoolam quand il était Premier ministre, qu'Aadil Ameer Meea a ironisé : «Enn tigit pou al an 1968!»

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«Communal»

C'est au moment du départ de Shakeel Mohamed de l'Hémicycle que des membres du gouvernement ont commencé à lancer des propos malveillants à son encontre, «Gorah Issac». On a entendu le ministre Bobby Hurreeram le qualifier de «communal». Mahend Gungapersad, qui était parmi ceux qui accompagnaient Shakeel Mohamed à la sortie de l'Hémicycle est revenu sur ses pas quand il a entendu son nom. En effet, face aux propos de Bobby Hurreeram, Ritish Ramful, sur un point de droit, a demandé au speaker que le ministre retire les mots «leader de l'opposition de la honte» au sujet de Shakeel Mohamed.

Le speaker a répondu qu'il a entendu ces mots et Deepak Balgobin a affirmé «Gungapersad said it». Le député rouge, revenant sur ses pas, avait l'intention de présenter un point de droit mais, suite aux remarques du speaker, il lui a lancé «you are the shame». Sans perdre de temps, Sooroojdev Phokeer l'a named. Des membres du gouvernement lui criaient «aret fer sinema».

À noter également des échanges à peine audibles entre Joanna Bérenger et Subhasnee Luchmun-Roy. Tout a débuté quand Kavy Ramano a demandé à Joanna Bérenger d'aller demander des conseils à Bruneau Laurette, au sujet du Wakashio. La députée du MMM a rétorqué : «Zot konsians pa kler.» Subhasnee Luchmun-Roy, en retour, a tenu ces propos : «Get kisana pe koz konsians.» Se sont ensuivis des échanges que seules les deux savaient ce qu'elles disaient.

On ne peut passer sous silence cette remarque de Pravind Jugnauth, quand il a fait référence aux facilités offertes par Richard Duval à Cindy Legallant. Selon le Premier ministre, le député des Nouveaux Démocrates avait fait cette demande au nom de sa cousine. Voulant faire de l'humour, Pravind Jugnauth a repris le refrain du séga : «Kouzin kouzinn, fer mwa kontan bel kouzinn!»

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