Prévue les 8 et 9 juin prochains à Brazzaville, la première édition du dialogue intergénérationnel décentralisé regroupera plus de 1000 personnes issues de plusieurs générations. Le coordonnateur général de la dynamique « Pona ekolo, samu na bwala », Digne Elvis Tsalissan Okombi, qui a animé une conférence de presse le 22 mai, a appelé à une mobilisation générale.
Placé sur le thème « L'écosystème national face à l'implémentation des projets et initiatives : l'emploi, l'auto-emploi et l'insertion », le dialogue intergénérationnel décentralisé est une initiative de Pona ekolo. « La première phase, dite expérimentale, se fera dans les départements de Brazzaville, de la Bouenza et des Plateaux. Ensuite, nous travaillons déjà avec les partenaires publics et privés pour une levée de fonds afin d'associer toutes les entreprises installées en République du Congo, en vue de participer à l'effort national de l'année de la jeunesse décrétée par le président de la République en finançant les projets des jeunes », a expliqué Digne Elvis Tsalissan Okombi.
En effet, l'objectif visé est de créer un cadre interactif entre tous les acteurs de l'écosystème entrepreneurial en République du Congo et trois catégories de jeunes. Il s'agit notamment des jeunes qui ont les idées pour monter un projet ; ceux qui ont des projets et qui sont en quête d'un accompagnement, ainsi que d'autres qui entreprennent déjà mais ayant besoin de bénéficier de l'expérience des modèles de réussite. « Mais au-delà du dialogue interactif, il s'agit pour nous de contribuer à l'effort national sur l'année de la jeunesse en y incluant, dans la réflexion, non seulement la société civile, des mentors, des personnes ressources mais aussi d'associer des entreprises privées dans les financements des jeunes, dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises », a-t-il poursuivi.
Après Brazzaville, les initiateurs organiseront des dialogues intergénérationnels décentralisés dans tous les douze départements du Congo. Selon le coordonnateur général de Pona ekolo, la stratégie consistera à généraliser le business model en y incluant les autorités locales, les élus locaux dans la mise en oeuvre et le suivi de chaque projet à développer dans les districts. « Dans ce grand projet, Pona ekolo n'a eu que l'idée, mais les problématiques de la jeunesse nécessitent à ce stade une mobilisation générale. Que chacun où qu'il soit, quoi qu'il entreprenne, se sente concerner. Nous avons dans ce pays un écosystème entrepreneurial, fruit de la volonté politique du président de la République, qui existe, des acteurs locaux qui sont disponibles et qui ne demandent qu'à servir, mettons-nous ensemble pour avancer, car les solutions sont à notre portée », a-t-il exhorté. Il a précisé que le but est de voir 1000 à 2000 projets de jeunes être accompagnés au sortir de la phase de Brazzaville, Bouenza et Plateaux.
Au cours de cette conférence de presse co-animée avec le président du comité d'organisation du dialogue, Marc Alain Mantot, Digne Elvis Tsalissan Okombi a rappelé que le Dialogue intergénérationnel est une initiative des Nations unies consistant à organiser des échanges interactifs dans le but de permettre le partage d'expériences. Ce n'est pas une invention congolaise, mais une initiative qui s'organise depuis à travers le monde. Le premier dialogue intergénérationnel a été organisé au Congo en 2015 par le ministre de la Jeunesse de l'époque, Anatole Collinet Makosso, actuellement Premier ministre, en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse.