Faciliter les échanges par la mobilité des chercheurs à travers le continent est une des questions évoquées lors de l'entrevue entre la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, le Pr Delphine Edith Emmanuel, et le président du Réseau des partenaires techniques et financiers du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (Cames), Dimitri Sanga, le 21 mai à Brazzaville.
En séjour de travail en terre congolaise à la faveur de la 41e session ordinaire du Cames en cours à Brazzaville, le président du Réseau des partenaires techniques et financiers de la structure continentale de l'enseignement supérieur a informé la ministre Delphine Edith Emmanuel du travail qui se fait en vue de fédérer l'ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux pour appuyer le Cames sur l'assurance qualité, entre autres.
« Le Cames fait un grand travail sur l'assurance qualité qui permet à nos institutions d'enseignement supérieur d'avoir un minimum d'harmonisation favorisant la mobilité des enseignants, des chercheurs, des diplômés. Il faut qu'un ingénieur qui produit au Congo puisse être en mesure d'aller travailler ailleurs en Afrique. Pour cela, nous avons une série d'exigences qui permettent d'avoir un minimum de qualité pour ces échanges », a fait savoir Dimitri Sanga, évoquant la nécessité de fédérer les partenaires pour un accompagnement.
En dehors de ses fonctions de président du Réseau des partenaires techniques et financiers du Cames, Dimitri Sanga est aussi le directeur régional de l'Unesco pour l'Afrique de l'Ouest. A ce titre, il a fait un projet de l'agence onusienne d'appuyer le Cames. « Nous avons un programme pour l'ensemble de l'Afrique dénommé "Campus Afrique" qui va nous permettre de faciliter la mobilité entre les chercheurs, les étudiants à travers le continent avec potentiellement des bourses de mobilité », a-t-il précisé.
Par ailleurs, il a salué les efforts du Congo qui, a-t-il souligné, est le seul pays d'Afrique centrale à avoir ratifié la Convention d'Addis-Abeba, laquelle permet la mobilité et la reconnaissance des diplômes et des certificats. « J'ai appelé le Congo, à travers la ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation technologique, à ratifier aussi la Convention mondiale pour que cette mobilité continentale puisse s'étendre au niveau international », a-t-il souhaité.
Formation technique
Pour assurer la transformation structurelle des économies africaines, il faut de la formation technique au niveau du cycle supérieur, selon Dimitri Sanga. Cela permettra de disposer des techniciens supérieurs, capables de transformer les matières qu'il y a sur le continent afin de créer plus d'emplois et assurer l'adéquation formation-emploi.