La cour militaire du Kasaï-Occidental, siégeant en chambre foraine, a débuté lundi 20 mai à Tshikapa, les audiences dans le procès qui met en cause d'anciens miliciens Bana Mura, certains responsables politiques et les forces de sécurité pour les actes commis dans le territoire de Kamonia.
Les faits traités sont liés aux violences rattachées aux évènements de Kamuina Nsapu entre 2016 et 2017.
Les audiences ont lieu dans l'enceinte du tribunal militaire de garnison de Tshikapa.
Cette affaire oppose le ministère public et les parties civiles contre certains responsables, notamment un ancien vice-gouverneur du Kasaï, un haut gradé de la Police nationale congolaise et d'autres prévenus.
Les deux premiers cités sont accusés d'avoir participé à la formation et à la conduite de la milice Bana Mura en 2017, qui, en réponse au mouvement Kamuina Nsapu, avait mené des attaques ethniques dans le territoire de Kamonia.
Des habitations de plusieurs villages ont été incendiées alors que les personnes, dont les enfants, étaient à l'intérieur. Des meurtres et des actes de tortures ont également été perpétrés, les femmes et les enfants enlevés.
Le ministère public, qui porte ces accusations, soutient que pour ces actes, les acteurs pointés sont poursuivables pour infractions de participation à un mouvement insurrectionnel, de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, de détention illégale d'armes de guerre, d'association de malfaiteurs et de terrorisme.
Au cours des premières audiences, la cour a procédé à l'identification des prévenus. Onze personnes comparaissent devant la cour militaire du Kasaï-Oriental.
Avec l'appui du Bureau conjoint des nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH), de Trial et du programme PARJ, la cour militaire du Kasaï-Occidental basée à Kananga s'est déplacée en audience foraine dans la ville du Tshikapa pour faciliter l'accès à la justice à plus d'une centaine de victimes constituées en partie civile dans cette affaire.