Congo-Kinshasa: Coup d'Etat manqué à Kinshasa - Justicia ASBL condamne les exécutions sommaires et extrajudiciaires des partisans de Christian Malanga

L'Association à but non lucratif (ASBL) Justicia affirme avoir suivi, à travers les réseaux sociaux, une vidéo où des éléments de la garde républicaine tirent sans sommation sur des personnes sans défense se trouvant dans le fleuve, lors de la traque des hommes auteurs des attaques armées perpétrées le 29 mai à Kinshasa.

Justicia rappelle au gouvernement congolais l'article 16 de la Constitution qui stipule: «La personne humaine est sacrée. L'Etat a l'obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie, à l'intégrité physique ainsi qu'au libre développement de sa personnalité dans le respect de la loi, de l'ordre public, du droit d'autrui et des bonnes moeurs». Pour cette organisation qui a condamné le 20 mai les attaques armées contre la résidence du vice- Premier ministre et ministre de l'Economie nationale, Vital Kamerhe, ainsi que contre le Palais de la nation, tous les présumés auteurs bénéficient de la présomption d'innocence. De ce fait, ils n'auraient pas dû être exécutés si sommairement, les empêchant d'être présentés devant un juge afin qu'ils présentent leurs moyens de défense, selon les garanties constitutionnelles.

Justicia ASBL demande à l'auditeur général des Forces armées de la République démocratique du Congo (Fardc) de se saisir d'office de ces faits d'exécution sommaire en procédant à l'arrestation des militaires dont les visages et les voix apparaissent dans la vidéo ainsi que des auteurs intellectuels (les donneurs d'ordre) s'ils existent.

Elle en appelle, par ailleurs, au sens d'humanisme du chef de l'Etat pour instruire les services des renseignements où sont incarcérés les assaillants à ne point les torturer, mais à mener sous la houlette de l'auditeur général des Fardc des enquêtes respectueuses des droits des individus tels que garantis par la Constitution congolaise et les instruments internationaux et régionaux des droits de l'homme dûment ratifiés par la RDC. Elle rassure, en outre, de sa disponibilité à accompagner les autorités judiciaires pour concourir aux procès justes et équitables, en déployant ses observateurs lors des audiences qui seront organisées à cet effet et qu'elle souhaite fortement médiatisées.

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