Le Réseau des médias Africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (REMAPSEN) a organisé à Ouagadougou le 17 mai 2024, un atelier de restitution des activités d'un forum tenu du 21 au 23 novembre 2023 à Lomé au Togo sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition.
Après avoir participé à un forum à Lomé au Togo sur la santé infantile, la vaccination et la nutrition le Réseau des médias Africains pour la promotion de la santé et de l'environnement (REMAPSEN) section du Burkina Faso a avec l'appui de l'UNICEF organisé un atelier de restitution au profit d'une vingtaine de journalistes à Ouagadougou le 17 mai 2024.
L'objectif de cet atelier est de mettre à niveau les confrères et les consoeurs qui n'ont pas pris part à ce forum et aussi de partager les connaissances sur l'état de la santé infantile, de la vaccination et de la nutrition. « Lomé a été une occasion pour des journalistes à se familiariser avec les dernières données, les bonnes pratiques en matière de la santé infantile, de la vaccination et de la nutrition et également suscité l'intérêt pour l'augmentation du nombre de journaliste impliqué dans le traitement des questions liées à la santé infantile, la vaccination et la nutrition », s'est réjoui le coordonnateur national de REMAPSEN, M. Boureima SANGA.
Au Burkina Faso, la lutte contre la malnutrition et les maladies infantiles reste encore un défi à relever. Selon le Dr Ousmane Ouédraogo, spécialiste en nutrition à l'UNICEF ; 1 enfant sur 4 soufre d'un retard de croissance, sur 10 enfants, 1 enfant souffre de malnutrition aigüe et 6 enfants sur 10 n'ont pas accès à la qualité d'aliments recommandés. « C'est au regard de ces données peu reluisant que l'UNICEF a accompagné REMAPSEN non seulement au forum de Lomé mais aussi à cet atelier de restitution », a-t-il ajouté.
Pour ce qui concerne la vaccination, le pays a du chemin à faire et cela devient plus difficile avec l'inaccessibilité de certaines zones due à la crise sécuritaire. « On rencontre des enfants qui ne sont pas à jour de leur vaccination au Burkina Faso, c'est pourquoi nous avons besoin des journalistes pour nous accompagner pour donner l'information et sensibiliser afin que nos enfants puissent être vaccinés », a estimé Dr Valérie Marcella Zombré/Sanon, directrice de la santé de la famille à l'ouverture des travaux. Selon elle, la vaccination pourrait réduire de manière significative la mortalité infantile.
Dans son exposé, sa collègue, Dr Sandrine Kaboré/Ouédraogo, médecin pédiatre à la Direction de la santé de la famille justifie les causes cette mortalité. En disant que 60% des décès néonatales est due à 3 facteurs à savoir ; le retard de décision d'aller consulter, le retard dans le transport (mauvaises routes, manque de moyens transport) et le retard dans l'administration des soins (insuffisance de personnel, d'équipement et de finance).
A en croire Serge Rodrigue Kouamé, Nutritionniste à la direction de la Nutrition, la situation nutritionnelle chez les enfants de moins de cinq ans est caractérisée par les problèmes sécuritaires ; le difficile accès à plusieurs zones, la défaillance des services sociaux de base et l'administration, la fragilité du système de santé, l'insécurité alimentaire et les maladies infantiles.
Le forum de cette année 2024, aura lieu à Yaoundé au Cameroun, sous le thème : « la santé de la reproduction et de la planification familiale ».