Sénégal: Kaolack - La vulgarisation du statut de l'entreprenant au menu d'un atelier

Kaolack — Le statut de l'entreprenant au profit des promoteurs et acteurs du dispositif d'appui aux entreprises de la région de Kaolack (centre) est depuis ce mercredi matin au centre d'un atelier de vulgarisation initié dans la ville éponyme, par l'Agence de développement et d'encadrement des petites et moyennes entreprises (ADEPME).

La rencontre est organisée en partenariat avec l'Agence allemande de coopération internationale pour le développement (GIZ).

Elle s'inscrit dans le cadre du projet "Doolel admin" (renforcer l'administration, en wolof). Ce projet vise à renforcer les capacités de l'administration sénégalaise pour impulser les réformes et assurer une transformation du secteur public, "condition préalable" à l'émergence du pays.

L'ADEPME a pour objectif d'accompagner la formalisation des PME, notamment dans les procédures d'enregistrement et d'immatriculation, a expliqué sa responsable de la formalisation et de la génération d'entreprises, Diariétou Youm Diallo.

"Le statut de l'entreprenant fait partie des innovations qui ont été apportées pour accompagner les acteurs à sortir de l'informel pour se formaliser. Et nous avons estimé devoir faire connaitre aux entreprises et autres entreprenants cette innovation", a souligné Mme Diallo, dans un entretien avec des journalistes.

Selon elle, depuis sa création, le 29 novembre 2001, par le décret n°2001-1036 du 29 novembre 2001, l'ADPME a mis en place un modèle basé sur le développement d'outils d'assistance technique pour renforcer les capacités et les compétences des entrepreneurs. "Nous avons également mis en place des programmes pour leur permettre de se formaliser, de grandir et d'avoir une accessibilité et une éligibilité au financement", a-t-elle ajouté.

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L'agence renforce également leurs capacités pour "leur faciliter l'accès aux marchés, favoriser le +made in Sénégal+, pour que les produits sénégalais aient une visibilité à l'international".

L'ADEPME est en outre en train d'imaginer un programme visant à faciliter l'adhésion des entreprenants et mettre en place une "carte digitale de l'entreprenant" qui est délivrée à l'entrepreneur.

"Avec juste un système de scanner introduit dans cette carte, l'entreprenant peut avoir accès à des informations et connaitre son éligibilité ou non à certains programmes", a-t-elle encore expliqué.

El Hadji Momar Lissa Sarr, conseiller technique à la GIZ pour le compte du projet "Doolel admin", estime que ce statut de l'entreprenant, consacré par l'Acte uniforme de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), contient plusieurs avantages.

"Sur l'axe 3 du projet "Doolel admin", nous avons comme objectif de simplifier, au moins, trois procédures administratives, à savoir l'autorisation FRA (Autorisation de fabrication et de mise en vente), la collecte et le paiement des taxes et tout le processus qui concourt à la création d'entreprise", a indiqué M. Sarr.

Pour faciliter l'accès à la formalisation des entreprises sénégalaises, la GIZ et l'ensemble de ses partenaires ont jugé nécessaire de recourir à ce nouveau statut de l'entreprenant.

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