La faculté de médecine de l'Université de Lubumbashi a clôturé, mercredi 22 mai, trois journées scientifiques, couplées aux Journées scientifiques sur le Paludisme en RDC. Les thèmes centraux de ces assises étaient « Les défis sanitaires actuels dans le Haut-Katanga » et « La place de la vaccination dans le contexte de la résistance aux insecticides et aux antipaludiques ». Ces évènements ont réuni des médecins venus de tout le pays et de l'étranger.
Le coordonnateur national des Journées scientifiques sur le paludisme en RDC, le docteur Thierry Bobanga, a expliqué que la situation de la malaria dans le pays est particulièrement préoccupante. D'après lui, le pays enregistre le taux de transmission le plus élevé au monde, en grande partie en raison du climat, des saisons de pluies qui durent en moyenne plus de huit mois et des nombreux cours d'eau qui favorisent la prolifération des moustiques.
Il poursuit en expliquant que les eaux stagnantes sont un facteur majeur de transmission de la malaria, car elles offrent un environnement propice à la reproduction et au développement des moustiques.
« À cela s'ajoutent l'utilisation de médicaments inefficaces contre le Plasmodium et la circulation de faux médicaments dans le pays. Même les insecticides ne fonctionnent plus comme prévu. De plus, lorsque des moustiquaires sont distribuées, elles ne sont pas toujours utilisées correctement par la population", a-t-il déploré.
Il plaide donc pour la mise en place de stratégies et moyens pour contrôler la maladie, tout en appelant la population à faire plus d'efforts pour contrer le moustique, vecteur du paludisme.
La clôture de ces journées scientifiques a souligné la nécessité de renforcer les efforts pour lutter contre le paludisme en RDC.