Dans une ambiance de circonstance aux sons et couleurs du continent, l'édition 2024 de la Semaine africaine s'est ouverte, le 22 mai, aux rythmes de la Daqqa marrakchia du Maroc, pays à l'honneur. Pour son deuxième jour, dans les allées, l'attraction des expositions demeure à nouveau palpable
Arpentant les stands placés par ordre alphabétique selon les pays africains, ce sont les invités sous le guide du Maroc qui les ont visités en premier. Ceux-ci ont été conçus de manière à rendre visible l'abondance et la variété du bazar représentant une partie des richesses, s'agissant, pour l'essentiel, d'articles issus des arts et des traditions des pays respectifs. De quoi célébrer, chacun à sa manière, sa contribution à la multiplicité du patrimoine africain.
En même temps, les organisateurs ont veillé, au préalable, à faire de cette célébration un moment de réflexion et de projection vers l'avenir, à travers des conférences et des débats, notamment sur la protection des océans et de la culture africaine.
Dans un discours lu en son nom, la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, a indiqué, pour sa part, que l'organisation vit aux rythmes et aux couleurs de l'Afrique à l'occasion de cette semaine qui offre l'opportunité aux participants et visiteurs d'apprécier pleinement ce continent pluriel.
Pour Mohamed Mehdi Bensaid, ministre marocain de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, invité d'honneur de cet événement, c'était l'occasion de féliciter l'organisation de la semaine africaine de l'Unesco pour célébrer l'Afrique dans sa diversité et s'arrêter en même temps sur les défis à relever, notamment celui de l'éducation.
Il a affirmé que « dans un monde qui est désormais guetté par l'hiver démographique et le vieillissement généralisé, l'Afrique est le dernier continent à bénéficier d'une vitalité qui n'est pas seulement celle du nombre, mais aussi celle de la créativité, du dynamisme, de l'optimisme », notant que « correctement mobilisée par l'éducation et l'épanouissement culturel, la jeunesse africaine fera profiter nos pays du dividende démographique des prochaines décennies. Elle sera le tremplin de notre émergence commune et plurielle : émergence économique, culturelle, sociale et sociétale ».
Dans son intervention en tant que président du Comité d'organisation de cette édition de la Semaine africaine, l'ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l'Unesco, Samir Addahre, a affirmé que l'une des priorités globales et majeures du continent est l'éducation, thématique choisie pour la présente édition.
Il a souligné que le continent africain vit des innovations technologiques importantes qui lui valent d'être qualifié de laboratoire de l'innovation, relevant qu'en même temps, "l'Afrique n'a pas vocation à demeurer un laboratoire, mais ambitionne au contraire de devenir une plateforme à partir de laquelle émergent des solutions innovantes qui pourraient être dupliquées ailleurs".
Riches de la teneur de ce flot de paroles constructives, les visiteurs ont déambulé dans l'effervescence des allées pour découvrir les stands, tel celui des deux coachs du cabinet conseil OB Elégance, Ornella Mouyeke et Bey Bempao, avec leurs produits exposés « made in Congo ». À leur image, de quoi susciter la consolidation des industries culturelles et créatives africaines dont leurs produits sont issus.
Au cours de la deuxième journée, Jean-Félix Mokiemo, ministre conseiller à l'ambassade de la République du Congo en France et sa délégation, sont venus visiter et soutenir les artisans et créateurs congolais.
La Semaine africaine 2024 livre en miniature les richesses africaines de ses créateurs jusqu'au 24 mai.