Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a organisé, du 22 au 23 mai à Brazzaville, des ateliers de formation sur le coaching pour l'employabilité des étudiantes au Congo, en collaboration avec la plateforme Le Congo au féminin, à l'occasion du lancement de cette plateforme.
La plateforme a été lancée par le directeur de cabinet du ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Formation qualifiante, Charles Mackaya, en présence du président de l'Université Denis-Sassou-N'Guesso, Ange Antoine Abena, de la représentante résidente du Pnud au Congo, Adama Dian Barry, et bien d'autres.
La cérémonie a été marquée par des allocutions, panels et ateliers sur des thèmes différents. Elle a réuni des étudiantes des Universités Marien-Ngouabi et Denis-Sassou.
Pendant deux jours, les participantes ont été édifiées notamment sur le harcèlement en milieu académique, l'insertion professionnelle ainsi que l'initiation à l'entrepreneuriat.
L'initiatrice de la plateforme Le Congo au féminin, l'entrepreneure Emilia Mambissa Mokengo, a invité les étudiantes à briser les barrières qui freinent le développement de leur potentiel en vue d'une indépendance financière. Elle a pour mission d'accompagner les femmes à développer leur potentiel et acquérir leur indépendance financière par le biais de l'entrepreneuriat. Pour elle, les séances de coaching contribueront à la transformation des jeunes étudiantes afin de faire d'elles des championnes qui pourront hisser à des emplois de valeurs dans tous les secteurs.
Pour le président de l'Université Denis-Sassou-N'Guesso, Ange Antoine Abena, son établissement ne doit pas seulement former mais initier les étudiants au secteur de l'emploi.
La représentante résidente du Pnud au Congo, Adama Dian Barry, a de son côté présenté le projet « Objectif parité», visant à accroître la présence des femmes dans les secteurs productifs de l'économie, notamment dès les segments à haute valeur ajoutée, le leadership à tous les niveaux des instances administratives, politiques et économiques.
« Pour 2024, la plateforme "Objectif parité" vise à contribuer à l'émancipation économique par l'employabilité et l'entrepreneuriat des femmes et des filles dans tous les secteurs », a-t-elle indiqué.
Adama Dian Barry a également défini les axes d'intervention de cette plateforme, notamment dans le secteur administratif en équipant au moins 1000 cadres de l'administration, de la société civile, du secteur privé, des médias, du monde académique sur les approches à utiliser pour accélérer la parité femme-homme dans tous les secteurs.
Dans son allocution, le directeur de cabinet du ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Formation qualifiante, Charles Mackaya, s'est appesanti sur les résultats de l'enquête réalisée sur la transition vers la vie active en 2022. Les données ont révélé que le nombre des jeunes âgés de 15 à 35 ans ayant un emploi est estimé à 19,15%. Ce taux représente 17,74% chez les jeunes femmes. La même enquête indique que les jeunes femmes participent moins au marché du travail, avec un taux de 23% comparé aux hommes dont le taux s'élève à 29%.
« Dans le cadre de la prise en compte du genre, il semble pertinent de prendre des dispositions pour encadrer les jeunes filles, les orienter et les placer dans un système de coaching en vue de booster leur employabilité », a-t-il indiqué.