La hausse des cas de criminalité imputés au phénomène de banditisme dit « Bébés noirs » interpelle, dans la mesure où ces hors-la-loi constituent désormais un danger permanent pour la population congolaise. Où que l'on se trouve, de jour comme de nuit dans tout Brazzaville, même si certains quartiers et arrondissements sont réputés être leurs fiefs, les agresseurs n'en finissent pas de faire parler d'eux, semant l'inquiétude chez les habitants qui circulent la peur au ventre, surtout de nuit.
N'épargnant personne au passage que l'on soit jeune, vieux, femme, homme, civil, militaire, gendarme ou policier, ces bandits de grand chemin sèment la terreur et la désolation partout. Cette situation qui ne laisse nul à l'abri appelle aujourd'hui à une réelle prise en main par les services de sécurité, à travers eux l'Etat, garant de la protection des citoyens.
Pour tenter d'enrayer le phénomène des « Bébés noirs » à Brazzaville, les quelques initiatives et opérations lancées par les autorités sont encore loin de mettre un terme à la capacité de nuisance de ces bandits, tant le nombre de victimes ne cesse de croître. Alors oui, il y a urgence pour les pouvoirs publics à trouver des mécanismes de lutte et de prévention contre cette violence par des actions plus fortes, si nécessaire.
Les bases de la stratégie nationale de prévention de ces déviances ayant été posées par le Haut-commissariat à la Justice restaurative, à la Prévention et au Traitement de la délinquance juvénile, il sied maintenant à l'Etat de définir les modalités de gestion, de traitement, de prévention et de riposte efficace à toute forme du banditisme quelle qu'elle soit qui sévit depuis plusieurs années sur l'ensemble du territoire national. Il y va de l'intérêt et de la sécurité de tous.