Ce livre, publié aux éditions Alliance Koongo à Brazzaville, est un texte ou propos philosophique sur le sens de la vie avec la mort comme contingence.
Devant la réalité de la mort, les sentiments sont souvent mitigés. Pour certains, l'angoisse, la culpabilité, les regrets les gagnent au point de sembler refuser cette évidence. Pour d'autres, c'est un moment de libération, de repos, moment accueilli dans une grande sérénité avec le sentiment d'une mission bien accomplie, d'une vie bien vécue.
L'écrivain Benoît Moundélé-Ngollo se situe, dans son monologue-réflexion, à la croisée de ces deux tendances ambivalentes. Il exprime le mieux possible les diverses attitudes que l'être humain adopte face à la mort. Pour lui, la vie mérite d'être vécue en faisant le bien avec une conscience tranquille à l'heure du départ irréversible. Les honneurs, les biens matériels, la beauté, tout l'avoir n'est qu'éphémère et ne remplace pas l'être. Seul ce qu'on a été et fait détermine le plus souvent notre appréhension de la mort.
Pour échapper à l'angoisse, l'auteur a fait le choix d'une spiritualité fondée sur l'amour, le renoncement au mal, et la vertu. Face aux limites de la nature humaine, l'auteur invite à puiser la force, la lumière et la grâce dans la prière chrétienne, au nom de Dieu Père, Fils et Esprit- Saint. Loin de Dieu notre créateur, tout est vanité et sans avenir éternel. Ce qui importe c'est l'humilité, le respect de la vie humaine et l'honnêteté dans le travail.
Tout compte fait, l'auteur surprend davantage par ses intrusions en s'adressant directement à ses proches et ses lecteurs à qui il laisse par ce discours testamentaire sa propre oraison funèbre et sa spiritualité.
Dans la préface, Ramsès Bongolo écrit : « le but de cette réflexion est d'aider tout un chacun à sonder son âme et effectuer un profond examen de conscience avant la grande traversée du pays des allongés » (Page 18).