La révélation de la diaspora française Rockürk a été le seul groupe de heavy metal à être monté sur la scène du festival « Tsika jiaby » en France les 18, 19 et 20 mai. Un événement attendu et surveillé de près par tous les férus de musique malgache d'ici et d'ailleurs. « La diaspora allemande s'est largement déplacée », rappelle Tsiory Andrianina, installé là-bas depuis un an. Rockürk mené par un gars de la cité Ampefiloha a pu s'aligner auprès des Kristel, Rajery, 'Zay, Tirike... pour le deuxième jour. Un bilan de la part du heavy metal band. « Pour une première c'était pas mal », signale Lalaina Rajaonarivo, le lead vocal du groupe. Celui-ci a pu aligner cinq chansons dont « Zanak'iza itony », « Ah zalahy »... Une manière d'annoncer un sulfureux futur opus au titre de « Baiko vaovao », traduit par « Nouvel ordre mondial ».
Depuis ses débuts, Rockürk prône ce regard décalé par rapport à la pensée unique pour chanter la réalité. Dans un monde où tout va de plus en plus mal, ce disque est attendu par les métalleux du pays et de la diaspora. Les cinq membres du band, Lalaina au chant, Giv's à la batterie Ra-ga et Dales, des monstres des six cordes et Nanty à la basse ont donné une prestation avec beaucoup de complémentarité. Être parmi les premiers artistes à un grand festival de ce type vaut tout de même de tout donner. Même si quelques petits couacs organisationnels ont émaillé les trois jours. Comme le check sound d'une pointure de 3h et personne n'ose le recadrer par respect aux autres groupes. Des soucis logistiques avec une prévision de 3 000 personnes par jour chez Mam's Event l'organisateur de « Tsika jiaby ». Comme il fallait un début à tout, les artistes ont réussi à satisfaire le public. Par ailleurs, question cachée, les artistes n'étaient pas logés à la même enseigne.