Un véritable soulagement. Tous ceux qui ont des enfants souffrant de malformations cardiaques ou de problèmes cardiaques éprouvent une réelle satisfaction avec la possibilité de réaliser des opérations à coeur ouvert au Cenhosoa. C'est un grand pas dans le domaine de la santé publique.
Curieusement, cette révolution n'a suscité l'intérêt ni des professionnels de la communication ni des politiciens en cette période électorale. Tout le monde semble obnubilé par les actes de charité, les aumônes ponctuelles et contextuelles, si bien que ce progrès, pourtant très important, est complètement passé inaperçu. Pourtant, des centaines, voire davantage, de parents sont concernés par cette possibilité.
Auparavant, faute d'une évacuation sanitaire à l'étranger hypothétique et hors de prix, ils n'avaient d'autre recours que de se tourner vers le charlatanisme des faiseurs de miracles sans scrupules. Mais ils n'avaient pas le choix. Le fait est que nous disposons de cardiologues très compétents dans les hôpitaux publics et privés, mais souvent le matériel fait défaut pour rivaliser avec les cliniques étrangères. Depuis trois jours, la vie de plusieurs enfants est sauvée grâce à cette nouvelle unité qui permet la chirurgie cardiaque à coeur ouvert.
Nous résolvons là un problème de santé publique concernant une partie non négligeable de la population. C'est ce qu'on attend de l'État, des élus à tous les niveaux. Il fut un temps où l'on faisait appel aux clubs de service d'une île soeur pour doter les hôpitaux publics d'ambulances, ou à des sociétés privées pour fournir des services particuliers aux hôpitaux publics. Une situation honteuse et humiliante quand on sait que chaque année les ministères renouvellent leur parc roulant mais que les ambulances n'en font pas partie.
Des efforts ont été faits depuis quelque temps heureusement dans ce sens grâce à des projets présidentiels. Mais beaucoup reste à faire pour que la population puisse bénéficier de tous les soins nécessaires sur place. Les mêmes efforts doivent être fournis pour que le cancer, l'insuffisance rénale, puissent être soignés dans les hôpitaux manara-penitra ou pas. Les caravanes médicales organisées régulièrement, les consultations gratuites sur le diabète, la cataracte, l'opération Smile pour ceux qui ont des fentes labiales, la tension artérielle... où c'est la ruée partout, montrent combien toutes les maladies préoccupent la population et pas seulement le tremblement de coeur.
