Trois suspects ont été arrêtés par la police dans le cadre de son enquête sur le kidnapping à Anjozorobe. Elle a trouvé chez eux des cartouches de calibre 12 et 16.
Quatre cent vingt-cinq munitions de calibre 12 et vingt-cinq de calibre 16. Elles ont été saisies, ce week-end, dans les maisons de trois individus à Antananarivo, perquisitionnées par la quatrième section de la brigade criminelle (BC4). Elles étaient destinées à ravitailler une association de malfaiteurs, auteure d'une série de kidnappings dans le district d'Anjozorobe, selon les informations communiquées.
Leurs détenteurs, qui habitent respectivement à Anosy, à Ambodihady et à Andohatapenaka, ont travaillé comme fournisseurs de cartouches à des criminels. Depuis la recrudescence des rapts dans le même district, précisément depuis le 24 mars, la Police nationale a diligenté sa propre investigation.
Au cours de ces trois derniers mois, neuf personnes ont été kidnappées et six tuées par leurs ravisseurs, à Anjozorobe. Cinq autres ont été enlevées à Tsaratanàna et trois à Ankazobe, ces districts étant limitrophes.
La BC4 a ratissé large en commençant les arrestations le 12 mai, à partir d'Anosipatrana jusqu'à Fianarantsoa.
Interrogatoire
Une femme et trois hommes, dont deux membres des Forces de l'ordre, sont tombés dans les mailles du filet de la brigade criminelle, ce jour-là. Ils étaient suspectés d'avoir fourni des armes et des projectiles de Kalachnikov et de Mas 36 aux kidnappeurs. Au cours d'une fouille effectuée à leur domicile respectif, deux pistolets automatiques ont été découverts.
Ils sont tous placés sous les verrous, les hommes à Tsiafahy et la femme à Antanimora. Les fins limiers ne se sont pas arrêtés là, car leur interrogatoire les a dirigés sur une nouvelle piste. Celle-ci a conduit à l'interpellation de trois nouveaux complices présumés, chez qui les quatre cent cinquante cartouches ont été localisées.
Ce trio a rejoint les autres à la maison de force de Tsiafahy après avoir été traduit au parquet d'Antananarivo, mardi.
Aux dernières nouvelles, les kidnappeurs détiennent encore les otages qu'ils ont récemment capturés dans les trois districts. Des magistrats du parquet, la gendarmerie et la police enquêtent chacun sur l'affaire. Trois maires, des policiers, des gendarmes, des militaires et des civils ont été incarcérés la semaine passée, impliqués dans ces affaires.