Dans un rapport sur la balance des paiements et position extérieure globale du Sénégal pour l'année 2022, la BCEAO est revenue sur la composition des importations de biens.
Selon l'institution, l'analyse des importations par groupe de produits fait ressortir une orientation à la hausse plus soutenue des importations de produits énergétiques, en particulier les produits pétroliers (+75,6%). Elle souligne que la dynamique des importations s'explique par le renchérissement des produits importés, sous l'effet de l'appréciation des cours mondiaux des matières premières et des biens intermédiaires.
«Les importations de produits pétroliers ont progressé dans le sillage des cours du baril de pétrole (+46,7%), dans un contexte d'augmentation de la demande intérieure tirée par la consolidation de l'activité économique interne. L'augmentation de la facture pétrolière est également à mettre en relation avec la contraction de l'activité de raffinage de la principale unité industrielle ayant entraîné un approvisionnement plus soutenu en produits finis », informe la Bceao.
Dans ce contexte, ajoute la Bceao, les importations en valeur de produits pétroliers bruts et raffinés ont enregistré des évolutions respectives de -0,1% et +99,9%, atteignant un cumul de 2.128,6 milliards contre 1.184,4 milliards un an plus tôt. Les approvisionnements des autres produits pétroliers, composés essentiellement de gaz et de bitume, se sont accrus de 113,5%.
En 2022, les importations de produits alimentaires, valeur Fob, ont augmenté de 31,4% pour atteindre 1.088,7 milliards contre 828,5 milliards. La facture alimentaire s'est ressentie de la progression des approvisionnements en riz (309,0 milliards contre 228,7 milliards) qui sont passés de 1,12 million de tonnes à 1,45 million de tonnes, dans un contexte de légère progression des prix (+4,5%) et d'augmentation de la demande.
En outre, les importations de blé et de sucre ont enregistré des hausses respectives de 62,8% et 57,2%, pour se situer respectivement à 212,0 Mds et 64,0 Mds, sous l'effet principalement du relèvement des prix à l'importation. Il convient de préciser que les crises géopolitiques internationales sont à l'origine des tensions observées sur le marché mondial du blé .
Après le recul observé en 2020, les acquisitions de biens d'équipement ont progressé de 31,5% pour s'établir à 1.293,7 milliards contre 983,7 milliards l'année précédente.