Tambacounda — Le lycée Tambacounda commune (est) a accueilli, jeudi, une mission de sensibilisation de la direction de l'orientation professionnelle du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI) sur les filières de formation post-bac proposées par l'Institut supérieur d'enseignement professionnel (ISEP) de Mbacké (centre), a constaté l'APS.
Cette tournée de sensibilisation s'effectue dans le cadre de la coopération bilatérale sénégalo-allemande. Le financement du programme d'enseignement supérieur pour les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique (PESEREE III) est financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ).
Ce programme a pour objectif principal l'amélioration de la formation initiale et continue des experts dans le domaine des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ER/EE) au Sénégal, relativement à l'orientation vers l'emploi et la promotion des compétences entrepreneuriales.
"On parle souvent des Instituts supérieurs d'enseignement professionnel (ISEP) sans plus d'explication, mais cette approche de sensibilisation est la meilleure, car les élèves entendent parler d'ISEP, sans savoir ce que c'était", a souligné le proviseur du lycée de Tambacounda commune, Ousmane Barry.
Intervenant lors de la présentation des différentes filières proposées par les ISEP, M. Barry a déclaré que les pensionnaires de son lycée "ont vu les opportunités et, au moment de faire leurs choix, ils ne tâtonneront pas".
Il a reconnu la baisse du niveau des élèves, faisant, selon lui, que la plupart d'entre eux n'ont pas forcément les aptitudes nécessaires pour intégrer les filières de recherche dans les universités classiques.
"Nous avons des élèves qui ont un niveau tellement bas, qu'on sait bien qu'ils perceront difficilement dans l'enseignement supérieur classique", a-t-il relevé.
Les ISEP offrent des filières à leurs pensionnaires leur permettant d'avoir une qualification professionnelle dans des cycles relativement courts.
"Quand un élève confond les articles devant un nom, c'est un problème. Alors, je lui recommande d'aller suivre une formation professionnelle, où il aura plus de chance de réussir que dans une filière universitaire classique", a dit le proviseur Barry.
Le chef d'établissement s'est en outre engagé à porter le plaidoyer auprès des parents d'élèves pour accompagner leurs enfants à choisir la meilleure filière possible, au moment des remises des bulletins de notes.
"L'objectif de notre mission est d'inciter les futurs bacheliers à rejoindre les ISEP, afin qu'ils puissent dans six mois ou deux ans, être opérationnels", a pour sa part indiqué le représentant du MESRI, Karamo Dramé, ajoiutant que "chaque ISEP a sa propre spécialité".
"On est en campagne pour l'ISEP de Mbacké qui est spécialisé dans les métiers verts. Pour le moment, il y a deux filières qui sont actives : Environnement et Biodiversité, et la filière artisanale où l'étudiant pourra obtenir son diplôme de technicien supérieur en Agro-écologie, en Développement territorial et en Construction métallique", a-t-il fait valoir.
Selon lui, la sensibilisation porte également sur les nouvelles filières qui verront le jour à l'ISEP de Mbacké, comme celles en Efficacité énergétique et en Energie renouvelable.
"Tout nouveau bachelier, qu'il soit scientifique ou littéraire peut prétendre aux ISEP. Il suffit juste de s'inscrire sur la plateforme numérique campusen en précisant l'institut qu'il compte intégrer", a précisé M. Dramé.