Kinshasa s'est réveillé, dimanche 19 mai dernier, sur les images des attaques de la résidence de Vital Kamerhe et du siège de la coupole du Palais de nation par une cinquantaine d'hommes en treillis sous la conduite du meneur Christian Malanga. De ces attaques les assaillants ont perdu 4 de leurs et une quarantaine capturée par les éléments de la Garde républicaine.
Dans une déclaration politique au lendemain de cette tentative de coup d'Etat, le leader du Nouvel Elan, Adolphe Muzito, a déploré en trois axes que des individus « à peine équipés et visiblement mal entraînés » puissent aussi facilement se retrouver au coeur de la capitale et prendre possession du bureau du Chef de l'État, sommet des institutions du pays. Il s'est, pour ce faire, interrogé sur le fait que ces individus ont réussi à ouvrir le feu au coeur de Kinshasa et à échanger jusqu'à une centaine de tirs dans la résidence d'un candidat Président de l'Assemblée nationale située sur une avenue aussi sensible du point de vue diplomatique, et que les renforts n'arrivent pas avant les trente minutes qui ont suivi.
Et cet ancien Premier ministre de s'interroger : « Si un député et candidat président de l'Assemblée nationale doit désormais craindre pour sa sécurité ainsi que celle de sa famille alors qu'il vit au coeur de la capitale, à quelques mètres du bureau du Chef de l'État, de la Banque centrale du Congo et autres institutions du pays, qu'elle devrait en être pour le citoyen lambda qui vit dans la périphérie de Kinshasa ou en province ? ».
Pour le leader du Nouvel Élan, le Chef de l'État doit s'assurer que les responsabilités soient établies après ces événements avant d'enchainer : « Que ces malfrats soient punis et que les responsables de la sécurité intérieure répondent de leurs erreurs ».
« Après une telle faille sécuritaire, il en va de soi que des responsabilités soient établies et des coupables et traîtres punis conformément aux lois du pays », a-t-il déclaré.