Quatre jeunes membres de mouvements citoyens ont été interpellés par la police mercredi 22 mai à Goma (Nord-Kivu) alors qu'ils participaient à une manifestation pour protester contre la pénurie d'eau qui affecte une grande partie de la ville.
Selon Moise Hangi, membre du mouvement citoyen Lucha RDC, la police ne devrait pas arrêter et détenir ces jeunes qui revendiquaient simplement leur droit à l'accès à l'eau potable.
« Alors que nous nous réunissions au rond-point Mutinga pour dénoncer la pénurie d'eau potable dans la ville de Goma, notamment dans la commune de Karisimbi, la police a violemment réprimé notre manifestation, arrêtant quatre de nos camarades qui ont passé leur première nuit au poste de police P2. Nous demandons aux autorités provinciales et urbaines de s'impliquer pour la libération de ces défenseurs des droits de l'homme. Malgré les affres de la guerre et l'agression rwandaise dont nous sommes victimes au Nord-Kivu, nous manquons d'eau ! » a-t-il déclaré.
Moise Hangi exprime son incompréhension face à cette pénurie dans une ville située au bord du lac Kivu, une situation qui engendre de nombreux problèmes. Il exhorte les responsables de la REGIDESO, l'entreprise chargée de la fourniture d'eau, à trouver des solutions adéquates.
En attendant, les activistes des mouvements citoyens restent déterminés à poursuivre leur lutte jusqu'à ce que la ville de Goma soit approvisionnée en eau potable.
Par ailleurs, le maire de Goma, le commissaire supérieur principal , avait publié lundi 21 mai un communiqué interdisant cette manifestation pour des raisons sécuritaires.