La Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et de l'action publique (CORAP) interpelle le gouvernement congolais sur ce qu'elle qualifie « de manque de vision claire pour l'émergence du secteur énergétique ».
Dans une déclaration publique faite le 22 mai dernier, CORAP trouve incohérent le nouveau protocole d'accord pour un investissement dans le projet de construction du barrage Inga signé entre le Gouvernement et une firme nigériane, sans résultats concrets sur terrain des contrats précédents.
Les représentants de la trentaine des membres de cette coalition réunis en assemblée générale à Kinshasa citent à titre illustratif deux contrats parmi tant d'autres qui n'ont aucun effet jusque-là, selon eux. C'est notamment l'accord de développement exclusif avec le consortium sino-espagnol pour produire 11.050 MW en octobre 2018 et l'accord avec la firme australienne pour produire 40.000 MW.
Lorsque le 9 mai dernier, l'Agence pour le Développement et la promotion du projet Grand Inga signe un protocole d'accord avec la société nigériane de gaz et de pétrole dénommée Natural Oilfield Services Limited (NOFSL), pour la construction de l'une des phases du barrage Grand Inga, les associations membres de CORAP s'interrogent sur l'opportunité de ce énième accord.
« Que deviennent tous les autres accords, se sont-ils matérialisés ? Un flou demeure », s'indigne CORAP.
Par ailleurs, la CORAP a fait des recommandations à la Première ministre, pour le développement du potentiel énergétique de la RDC. Il s'agit notamment de confier le secteur d'électricité ainsi que le ministère des Ressources hydrauliques et Electricité à une personne avec une expertise avérée dans le domaine.
Une personne qui a une forte capacité managériale et qui maîtrise les règles et procédures de passation des marchés publics ainsi que des négociations des partenariats publics-privés.