Cuito (Angola) — Au moins cinquante-deux nouvelles stations-service seront construites à travers le pays au cours des trois prochaines années, pour répondre au déficit existant, a appris l'Angop.
C'est ce qu'a informé vendredi, à Cuito, province de Bié, le directeur général adjoint de l'Institut de régulation des dérivés pétroliers, António Feijó, dans le cadre du IXe Conseil consultatif du secteur qui s'est clôturé le même jour, dans cette ville.
Selon le technicien, la mesure couvre le déficit enregistré, notamment dans les municipalités de l'est et du sud du pays.
António Feijó a indiqué qu'à l'heure actuelle, 900 stations-service sont opérationnelles, ce qu'il considère comme négligeable compte tenu de la demande.
"Heureusement, il existe une volonté de la part des privés d'acquérir cette licence, mais notre intérêt se concentre également sur l'installation de stations-service le long des routes nationales pour faciliter les utilisateurs de ces routes dans les corridors est et sud du pays", a-t-il déclaré.
Concernant les ventes, il a indiqué que, au cours du seul premier trimestre de cette année, un million 186 mille 821 tonnes de combustibles liquides ont été vendues sur le marché intérieur, soit six pour cent de moins par rapport à la même période de 2023.
Au cours de la même période, 101 mille 238 tonnes de combustibles bruts ont également été vendues, soit 18 pour cent de moins que la période précédente.
D'autre part, António Feijó a fait savoir que, récemment, il a été approuvé une loi qui criminalise le trafic de carburant, afin de décourager de telles pratiques, constatées dans les provinces de Cunene, Zaire et Uige.
À l'heure actuelle, il a dit que son institution recherchait une solution technique visant à mieux contrôler l'ensemble du produit distribué dans tout le pays.
Cette action pourrait constituer un défi majeur pour le secteur, qui dépendra largement de l'aide des opérateurs qui pourront signaler quotidiennement la provenance et la destination du carburant.
Selon António Feijó, la mesure vise à améliorer la chaîne de distribution de ces dérivés, principalement l'essence, le diesel et le pétrole raffiné, en vue d'encourager davantage d'entreprises à émerger dans le secteur.
Cependant, les données de la Société nationale de carburant (Sonangol E.P) présentées lors de l'événement indiquent qu'à partir de 2027, le pays aura une production combinée de pétrole pouvant atteindre 425 mille barils par jour, contre 65 mille produits jusqu'à présent.
Pour mieux répondre aux souhaits, le terminal océanique de Dande pourra entrer en service en novembre de cette année, avec une capacité de 583 mille mètres cubes, s'ajoutant aux plus de 171 mille actuellement disponibles.
Il existe néanmoins dix installations de carburant et cinq points de vente de ces dérivés pétroliers dans le pays, ainsi qu'une usine produisant différents types de lubrifiants à base d'huile.
Actuellement, le pays dispose de deux raffineries de pétrole, une à Luanda et l'autre à Soyo, en attendant l'achèvement de deux autres à Cabinda et Lobito (Benguela).
