Plus d'un million six cent mille déplacés qui ont fui les atrocités des groupes armés depuis 2017 en Ituri vivent dans des conditions précaires dans les différents sites qui les accueillent.
La coordination de la société civile qui tire la sonnette d'alarme a déclaré vendredi 24 mai que cette situation est consécutive à la suspension de l'aide alimentaire dans bon nombre des sites par les humanitaires et à la difficulté d'accès dans certaines entités à cause de l'insécurité.
Dans beaucoup des sites d'hébergement des déplacés à Irumu, Djugu, Mambasa et Mahagi, la dernière assistance alimentaire des ONG et agences humanitaires a été donnée en fin février.
Les déplacés de l'Ituri sont disséminés dans 57 sites. D'autres dont le nombre n'est pas déterminé sont installés dans des familles d'accueil dans la province. D'autres encore se sont réfugiés en Ouganda.
Les déplacés internes vivent dans des conditions difficiles : pas de vivres ni de médicaments. Ce qui cause de décès récurrents dans ces sites, déclare le coordonnateur de la société civile de l'Ituri, Dieudonné Lossa.
C'est notamment le cas au site de Nyamusasi à la plaine du lac Albert où plus de 70 personnes sont déjà mortes depuis janvier à la suite de la malnutrition, l'anémie et d'autres maladies.
Celles qui se rendent dans leurs champs pour chercher des vivres tombent souvent dans l'embuscade des hommes armés qui s'attaquent même aux sites, ajoute la même source. Ce qui a réduit sensiblement la résilience de ces sinistrés.
La plupart des enfants de ces déplacés ne vont plus à l'école depuis cinq ans. La coordination de la société civile de l'Ituri lance un appel au chef de l'Etat et au futur Gouvernement de Judith Suminwa pour mettre fin au calvaire de ces déplacés qui aspirent à la paix.