A en croire une déclaration de l'Organisation des Nations Unies et ses partenaires humanitaires, « plus de 61 millions de personnes en Afrique australe ont été touchées par la sécheresse et d'autres conditions météorologiques extrêmes, provoquées par El Nino et aggravées par la crise climatique, notamment la période de sécheresse de mi-saison la plus intense depuis plus de 100 ans ».
« La région est aux prises avec une grave sécheresse qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques si des mesures urgentes ne sont pas prises pour éviter une nouvelle détérioration avant la période de soudure de juillet ». La déclaration a été faite par le Comité permanent interinstitutions régional (RIASCO), qui est un forum régional de coordination humanitaire inter-agences pour l'Afrique australe et travaille avec la SADC et ses États membres pour renforcer la coordination humanitaire pour une gestion efficace des risques de catastrophe.
D'après toujours cette déclaration, Madagascar fait partie des « zones les plus touchées » par cette sécheresse. La situation aurait atteint certaines parties du pays « où la production agricole, l'élevage et l'approvisionnement en eau ont été impactés ». Pour Reena Ghelani, coordinatrice des Nations Unies pour la crise climatique pour la réponse à El Niño/La Niña : « cette sécheresse frappe des communautés déjà confrontées à des crises climatiques et économiques consécutives ».
Vulnérables
A en croire la déclaration faite le 20 mai 2024, « les femmes et les enfants sont confrontés à des risques exacerbés de discrimination, de violence, d'abus et d'exploitation » à cause de cet épisode de sécheresse. Aussi, « la prochaine période de soudure pourrait entraîner une augmentation significative de l'insécurité alimentaire et des niveaux élevés de malnutrition aiguë, tandis que la pénurie d'eau affecte les populations, le bétail et la faune sauvage ». Comme tout cela ne semble pas être suffisant, « la sécheresse, les inondations, l'insécurité alimentaire et les moyens de subsistance ainsi que les déplacements peuvent conduire à un accès réduit à l'éducation et à l'abandon scolaire, laissant les enfants plus vulnérables », ajoute la missive.