Vital Kamerhe a pris officiellement ses fonctions au palais du peuple, siège du Parlement, vendredi 24 mai, au lendemain de son élection en tant que président de l'Assemblée. Nostalgique de son passage entre 2006 et 2009 à la tête de la chambre basse, il a décidé de ne pas hériter du bureau qu'occupait son prédécesseur Christophe Mboso et s'est installé dans son ancien bureau au rez-de-chaussée.
Échange de dossiers, prise de photo, tour des locaux... Vital Kamerhe, le nouveau maître des lieux, a présenté une partie de son projet social, tourné vers les élus et les administratifs. « Nous allons faire en sorte que nous puissions redorer l'image de l'Assemblée nationale, lui donner ses lettres de noblesse, réhabiliter le député national dans son honneur et sa dignité pour que ce dernier sache et se rappelle à tout moment qu'il porte sur ses épaules, dans son coeur, dans sa tête, le cri de détresse et des desiderata de la population, a-t-il lancé. Nous allons faire en sorte que les députés nationaux travaillent dans de bonnes conditions. Ainsi nous allons ensemble avec les collègues respecter le minimum d'éthique pour un représentant du peuple. »
Transparence
Vital Kamerhe voudrait également renforcer le contrôle parlementaire. Parmi les défis qui l'attendent, celui de la transparence dans la gestion des finances de l'Assemblée nationale devenue, juste après la présidence, l'institution la plus budgétivore de l'État, avec un budget de plus de 280 millions de dollars (258 millions d'euros environ).
L'autre défi, c'est la coopération avec la justice. Sur sa table du nouveau président de l'Assemblée, la requête du procureur général près la Cour de cassation à l'encontre du député et ministre sortant des Finances, Nicolas Kazadi. Ce dernier est soupçonné avec son collègue du développement rural d'avoir orchestré le détournement de plusieurs millions de dollars dans une affaire de surfacturation d'un contrat de livraison de forage d'eau.
Enfin, dernière priorité, le vote de confiance de l'Assemblée vis-à-vis du prochain gouvernement.