Washington — L'initiative atlantique lancée par SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l'accès des Etats du Sahel à l'océan atlantique offre des "alternatives de croissance et de développement" aux pays de la région, souligne le think tank américain The Atlantic Council.
"Cette proposition offre à ces populations une perspective plus lumineuse et plus que nécessaire", relève le centre de réflexion américain basé à Washington dans une analyse co-signée par sa directrice Afrique, l'ex-ministre française Rama Yade, et le chercheur du même think thank, Abdelhak Bassou.
Cette initiative consiste à mettre à disposition des pays du Sahel les infrastructures routières, portuaires et ferroviaires du Maroc et générer des projets de développement à grande échelle, souligne la même source, en relevant que la dynamique économique qu'elle entend créer bénéficiera aux populations des pays du Sahel.
Plus d'une centaine de pays bordent l'océan Atlantique, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, ainsi que des puissances latino-américaines comme l'Argentine et le Brésil outre un nombre important de pays africains, rappellent les deux experts.
Les vingt-trois pays africains atlantiques abritent 46% de la population du continent, contribuent à hauteur de 55% au produit intérieur brut de l'Afrique et assurent 57% de ses activités commerciales. Ces pays concentrent aussi une grande quantité de ressources naturelles, notamment du pétrole.
Tout en rappelant que l'Initiative Royale souligne l'importance accordée, au fil des siècles, à l'accès à l'océan Atlantique, l'analyse du centre américain note que les efforts du Maroc pour renforcer sa coopération avec les États du Sahel est inspirée par la Constitution marocaine de 2011, dont le préambule souligne l'engagement du Royaume à soutenir l'Union du Maghreb, à approfondir les liens avec la Oumma arabo-islamique, à intensifier la coopération avec les pays européens du pourtour méditerranéen, et à renforcer la coopération à travers l'Afrique.
Les pays du Sahel et plusieurs nations sub-sahariennes ont bien accueilli l'initiative royale, relève "The Atlantic Council", qui rappelle enfin l'importance de mobiliser des partenaires internationaux, le secteur privé et les institutions de développement et financières pour mettre en oeuvre cette importante démarche, tout en incluant les projets d'envergure déjà en cours, tel le projet de gazoduc Nigeria-Maroc.