Burkina Faso: Ecole nationale de police - 777 nouveaux flics pour défendre la patrie

L'Ecole nationale de police (ENP) a organisé la cérémonie de sortie officielle de sa 53e promotion, le vendredi 24 mai 2024, à Ouagadougou. Cette cérémonie a été présidée par le Premier ministre, Apollinaire Kyélem de Tambela et parrainée par le ministre délégué chargé de Sécurité, le commissaire divisionnaire de police, Mahamoudou Sana.

La 53e promotion de l'Ecole nationale de police (ENP) a effectué sa sortie officielle, le vendredi 24 mai 2024, à Ouagadougou. La promotion baptisée : « Participation citoyenne » est composée de 777 policiers dont 745 sous-officiers de Police nationale et 32 agents de police municipale (7 contrôleurs et 25 assistants) issus des concours professionnels. Ces agents de police ont été mis à la disposition de l'ENP par les communes de Ouagadougou, Bobo- Dioulasso, Dédougou, Tenkodogo, Koudou-gou et Pô.

Le Directeur général de l'ENP, Oumarou Songné a fait l'état de la formation professionnelle reçue par les élèves sortis. Il a affirmé qu'au regard du contexte sécuritaire et des nouveaux défis qui s'imposent aux Forces de sécurité intérieure, l'ENP a opéré des réformes au niveau des enseignements en partant des référentiels-métiers adoptés pour la formation des policiers et en considérant les propositions d'amélioration tirées du retour d'expérience de terrain.

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« Ces réformes prévoient le renforcement de la formation pratique, voire la spécialisation dans les domaines techniques d'intervention de la Police nationale et l'intégration de la formation de mise en condition opérationnelle comme une étape obligatoire de la formation initiale », a-t-il ajouté. Le ministre de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, Emile Zerbo, a rappelé que le Burkina est confronté depuis quelques années à une crise sécuritaire qui affecte tous les secteurs de la vie de la Nation. La Police nationale, à l'instar des autres Forces de défense et de sécurité (FDS) s'est mise en ordre de bataille pour vaincre l'hydre terroriste, a-t-il précisé.

Selon lui, cet engagement sans précédent a permis d'engranger des victoires qui permettent aujourd'hui, le retour progressif des populations déplacées internes dans leur localité d'origine, la réouverture des écoles fermées et la reprise du service public dans plusieurs villes et villages du pays. « Conscient qu'il n'y a pas de développement durable sans un climat de paix et de sécurité, les autorités de la Transition ont fait de la lutte contre le terroristes et la restauration de l'intégrité territoriale, le premier pilier de l'action gouvernementale comme l'indique le Plan d'action pour la stabilisation et le développement », a indiqué le premier responsable de la sécurité.

Rompre avec les pratiques peu honorables

Il a laissé entendre que dans cette lutte, le succès des stratégies ou des armes dépend également de la qualité des hommes et des femmes qui les mettent en oeuvre ou les utilisent sur le terrain. Elles seraient, a-t-il affirmé, inefficaces, si les personnes engagées dans la lutte ne disposent pas de compétences techniques et des qualités humaines nécessaires pour la mener. « C'est en cela que l'ENP constitue un maillon important de la mise en oeuvre de la politique de sécurité nationale et particulièrement de la lutte anti-terroriste », a poursuivi Emile Zerbo.

En effet, a-t-il souligné, la formation doit impérativement préparer les élèves policiers à cette mission en intégrant dans les curricula, des apprentissages plus pratiques susceptibles d'être appliqués dans les situations professionnelles auxquelles, ils seront confrontés. C'est pourquoi, il s'est réjoui de constater l'intégration d'un programme de mise en conditionnement opérationnelle à la formation initiale des élèves sous-officiers de police, centre d'entrainement des unités d'intervention de la Police nationale. Cette innovation permet, selon lui, de former des policiers immédiatement opérationnels à même de répondre aux exigences du moment.

S'adressant aux policiers de la 53e promotion, il leur a fait savoir qu'avec la situation actuelle, ils doivent être des hommes qui disposent des compétences techniques et des qualités humaines nécessaires, c'est-à-dire, du savoir-faire et du savoir-être professionnel. De plus, le ministre en charge de la sécurité, les a invités à approprier les valeurs de la discipline, de la loyauté et de la rigueur afin de surmonter les obstacles, renforcer la confiance et garantir l'efficacité et l'excellence dans leurs actions.

Le ministre délégué chargé de Sécurité, Mahamoudou Sana, parrain de la promotion les a exhortés à rompre avec les pratiques peu honorables qui n'honorent pas leur corps, comme la corruption, la concussion et du favoritisme. « Sachez dire non à toute forme d'injustice et à toute forme d'agissement contraire à votre déontologie, travaillez toujours dans l'intérêt de notre chère patrie », les a-t-il conseillés.

Quant au délégué général de la promotion, Laurent Sabdono, il s'est réjoui de ce jour qui marque la fin de leur formation. Il a par ailleurs exprimé des doléances pour les promotions à venir. Il s'agit de la dotation en tenue, de la construction d'amphithéâtres pour pallier le problème de salles de cours, ainsi que de la construction d'autres dortoirs qui permettra aux apprenants d'être dans les bonnes dispositions d'apprentissage.

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