Ce samedi 25 mai 2024, les différentes composantes de la société burkinabè ont convergé à Ouagadougou pour prendre part aux Assises nationales en vue de décider de l'orientation à donner à la Transition censée prendre fin le 30 juin prochain. A l'unanimité, les forces vives de la nation ont procédé à une relecture de la Charte qui prolonge, entre autres, la Transition de 60 mois (5 ans) à compter du 2 juillet 2024.
De même, il a été convenu que le Président de la Transition (qui prend désormais le titre de Président du Faso, Chef suprême des Forces armées nationales), le Premier ministre et le Président de l'Assemblée législative de Transition (ALT) sont éligibles aux élections présidentielle, législatives et communales qui mettront fin à la Transition. Aussi, même si ces Assises n'ont pas débouché sur un calendrier électoral, elles ont tout de même prévu que les élections marquant la fin de la Transition peuvent être organisées avant l'échéance de la Transition « si la situation sécuritaire le permet ».
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces Assises ouvrent une nouvelle page de l'histoire sociopolitique du pays des Hommes intègres en cours d'écriture, à un moment aussi crucial de sa marche. Maintenant que les autorités de la Transition ont le quitus pour conduire la destinée du pays au cours des cinq prochaines années, l'heure est venue pour toutes et tous de participer activement à cette guerre injuste qui nous est imposée. Une mobilisation unanime du peuple derrière nos forces combattantes s'impose, soit pour le travail militaire proprement dit, soit pour toutes les formes d'activités auxiliaires.
Chacun à son poste se doit d'être un VDP. C'est le prix à payer pour que le Burkina Faso reste debout et triomphe de cette adversité cruelle et inhumaine. « Là où s'abat le découragement, s'élève la victoire des persévérants », nous enseigne le capitaine Noël Isidore Thomas Sankara. L'adversité actuelle doit révéler un peuple intrépide et conquérant résolument uni pour reprendre les terres de ses ancêtres entre les mains de truands imposteurs. Il y a nécessité d'agir dans la discipline et à l'unisson.
Si les Assises ont pu se dérouler dans le calme et de manière consensuelle, les uns et les autres doivent se mettre au diapason de ce « Burkindlim », en rangeant définitivement au placard les querelles de clocher et les guerres de tranchées. Ce, d'autant plus que la révision de la Charte dispose qu'aucun Burkinabè ne sera écarté des futures échéances électorales. La préoccupation principale de l'heure étant la lutte contre le terrorisme, rien ne doit empêcher ces entités majeures du pays d'y apporter leurs contributions tant attendues. Au nom de l'intérêt général, il sied de sauver l'essentiel.
C'est-à-dire les 274 200 km² communs qui se trouvent grandement menacés. Un peuple au passé glorieux comme celui du Burkina Faso ne peut pas se déliter face à une quelconque épreuve de son histoire sociopolitique. Ce serait trahir les acquis des devanciers qui ont donné ce pays en héritage pour qu'il soit légué aux générations futures avec toutes les garanties et les assurances de sécurité, de paix et de prospérité.
Rien que pour cela, tout Burkinabè se doit de faire face à ses devoirs avec courage, intégrité et dévouement. Il convient d'adopter à tous les niveaux un discours fédérateur, mobilisateur, rassembleur, apaisant et réconfortant. L'intérêt supérieur de la nation requiert d'unir nos forces pour bouter l'ennemi commun hors des frontières. C'est la seule posture qui vaille. Raisonnons Burkina Faso et agissons pour son bien.