C'est dans un stade Omnisports de Moroni relativement peu rempli qu'Azali Assoumani a officiellement prêté serment dimanche, en présence de cinq de ses homologues africains et de plusieurs délégations étrangères. Avec ce nouveau mandat de cinq ans, Azali Assoumani, 65 ans, entame sa huitième année à la tête des Comores depuis son retour au pouvoir en 2016. Pendant près de vingt minutes, il a défendu son bilan, évoquant aussi d'autres sujets comme la relance économique.
Avant de se projeter sur les cinq prochaines années de son mandat, Azali Assoumani a rappelé son bilan à la tête de l'Union africaine et de l'État comorien. Pour les années à venir, il a promis notamment de renforcer les partenariats avec les investisseurs en faveur notamment de la zone de libre-échange continentale africaine.
« Avec l'appui financier de l'AFD, une société de fonds de garantie dont les banques commerciales sont les actionnaires majoritaires, sera agréée par la Banque centrale, dans les mois à venir. Cette société va accorder des crédits aux entrepreneurs porteurs de projets inscrits dans le PCE », a assuré le président comorien.
Jusqu'à présent, l'opposition, qui refuse toujours de reconnaître la victoire d'Azali Assoumani, demande un dialogue post-électoral sous l'égide de la communauté internationale. Conscient de la réalité du pays, le président a renouvelé son appel à l'opposition et à la société civile. « Je réitère, comme à l'accoutumée, mon appel, à toutes les forces vives de notre nation, à nous rassembler sur l'essentiel, pour oeuvrer ensemble, en faveur de la paix, de la stabilité et de la concorde nationale », a-t-il lancé.
L'investiture s'est déroulée sans incident, mais deux jeunes cagoulés ont été arrêtés au nord de la capitale durant la cérémonie pour avoir tenté de barrer la route dans un Moroni sous haute surveillance.