Alors qu'approche à grands pas le quatre-vingtième anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre mondiale qui dévasta la vieille Europe puis s'arrêta fort heureusement grâce à l'intervention musclée des Etats-Unis et de la Russie, il importe au plus haut point de ne jamais oublier pourquoi ce drame planétaire se produisit, causant la mort de dizaines de millions d'êtres humains et provoquant la dévastation d'immenses espaces sur toute l'étendue du continent. Ne jamais oublier tout simplement parce que les drames provoqués par l'Allemagne nazie d'Adolf Hitler ont causé des blessures qui ne se referment pas quoi qu'en disent les historiens.
Cette réflexion de simple bon sens est énoncée ici et aujourd'hui parce que l'incompréhension qui dresse l'Europe contre la Russie et la Russie contre l'Europe fait courir au monde entier de nouvelles et dangereuses menaces dont il vaut mieux mesurer le danger tant qu'il en est temps. Des menaces que l'on doit prévenir à coup sûr avant qu'il soit trop tard, exactement comme cela aurait dû se passer il y a quatre-vingt-dix ans lorsque l'Allemagne décida d'affronter de nouveau la France et le Royaume-Uni les armes à la main. Ceci sans tenir, hélas !, le moindre compte des drames épouvantables que leur affrontement avait provoqués trois décennies plus tôt, lors de la Première Guerre mondiale.
Que le président russe, Vladimir Poutine, ait commis une grave, très grave erreur, en s'en prenant à l'Ukraine il y a deux ans sous prétexte qu'une nouvelle menace « nazie » resurgissait dans cette partie de l'Europe ne fait aucun doute, pour nous en tout cas. Mais que cette erreur provoque une rupture aussi dangereuse que durable entre la Russie et les puissances occidentales, Etats-Unis compris, ne fait pas non plus le moindre doute, tout simplement parce qu'elle peut provoquer entre les deux parties un affrontement dont le pire sortirait à coup sûr. D'où l'idée aussi simple que compliquée selon laquelle la communauté mondiale dans son ensemble doit maintenant se mobiliser afin de prévenir le pire : le pire, c'est à dire un conflit ouvert qui dévasterait à nouveau le Vieux continent et détruirait la paix mondiale mise au point depuis huit décennies.
S'il est donc un devoir qui s'impose aujourd'hui à l'espèce humaine dans son ensemble, c'est bien celui d'agir pour que le respect de la paix s'impose en Europe et que les tensions actuelles ne débouchent pas sur un nouveau conflit mondial dont les conséquences seraient encore plus graves que celles des deux guerres mondiales précédentes, en raison des capacités destructrices des armes générées par les nouvelles technologies. Un devoir que les super puissances de ce temps ne ressentent manifestement pas mais que le Tiers monde, dont le poids humain ne cesse de croitre, peut leur imposer de différentes façons.