Ratés. Le temps pour faire le maximum de propagande est écoulé. Cependant, lors des discours tenus lors des divers meetings organisés dans les fokontany, les communes ou les chefs-lieux de districts, peu de candidats ont mis l'accent sur l'essentiel. « Ils se tournent notamment vers le discours de « si je suis élu, je ferai ceci ». Ils oublient qu'ils seront élus pour représenter le peuple dans leurs circonscriptions en proposant des lois et ne relèvent pas de l'exécutif », avance un membre de la société civile, lors d'un débat politique organisé par la branche du KMF/CNOE à Toliara.
Un candidat a promis la création d'usines et d'industrie pour absorber les jeunes chômeurs de Toliara. Un autre promet la décentralisation « authentique » des régions. La lutte contre les abus de pouvoir en tout genre est avancée par certains, de même que la réhabilitation de certaines rues, ruelles et routes. À Toliara I, la réfection de la route Don Bosco à Mahavatse a été un sujet populaire de presque tous les candidats.
Un prétendant à une place pour Tsimbazaza n'oublie pas d'énumérer des objectifs à atteindre lorsqu'il serait élu, tels que la gestion transparente du CIAD et même l'examen des conflits latents entre les religions existantes dans la cité du soleil. À Ampanihy, des candidats ont promis la donation de 10 millions d'ariary à chacun des fokontany qui voterait pour eux. Les discours n'ont pas abordé en profondeur le rôle des fokontany ni leur relation avec les députés.
À Sakaraha, un candidat indépendant gagne en appréciation en raison de sa popularité dans la communication mais également en raison du fait que le peuple semble «récalcitrant» envers le candidat dit «candidat d'État». À Toliara II, le projet de séparation du district en deux en raison de son immensité géographique a peu circulé dans les discours.
Des propositions de lois et textes sur l'insécurité n'ont pas été entendues. Le député actuel d'Ankazoabo sait discuter avec ses électeurs et semble être le seul à sortir du lot. Il connaît les maux qui gangrènent sa circonscription, notamment l'insécurité et propose des solutions qu'il pourrait, une fois réélu, continuer de soutenir à l'Assemblée nationale.
