SKIKDA — Le recteur de Djamaâ El-Djazaïr, Cheikh Mohamed Mamoune El Kacimi El Hoceini, a présidé samedi à la zaouïa Sanhadjia de Skikda l'achèvement de la lecture de Sahih El-Boukhari et inauguré une extension de cette zaouïa relevant de la commune de Ben Azzouz.
Dans son allocution à la salle de prière de la zaouïa, M. Mohamed El Kacimi a considéré que la lecture de Sahih El-Boukhari (prestigieux recueil de hadiths authentiques) "est une louable tradition perpétuée par les zaouïas et les mosquées du pays depuis des siècles y compris sous l'occupation française en dépit des restrictions qui étaient imposées alors aux mosquées et zaouïas".
L'intervenant a également relevé que "les zaouïas ont une grande importance au sein de la société algérienne car consacrant leurs efforts à la diffusion des valeurs et principes de l'Islam, à la préservation du référent religieux, à la consolidation de l'unité nationale, à la protection de la société, et à l'éducation spirituelle et aux réunions de Dhikr (invocation)", soulignant à ce propos que "la zaouïa Sanhadjia est un bon exemple des institutions de rayonnement coranique à travers le pays".
Cette zaouïa, dirigée par cheikh Mohamed Salah Boussehaba, chef du département des chairs scientifiques auprès de Djamaâ El-Djazaïr, occupe un terrain de deux hectares, dispose d'une salle de prière pour 400 fidèles et un internat et accueille 50 étudiants de plusieurs wilayas âgés de 15 à 25 ans qui suivent des cours en Sciences de la charia, a indiqué à l'APS Khaled Benali, secrétaire général de la zaouïa.
L'encadrement de cette institution religieuse est assuré par des cheikhs de plusieurs wilayas du pays dont cheikh Boussehaba, a-t-on indiqué.
L'appellation de la zaouïa vient du toponyme Sanhadja de la localité relevant de la commune de Ben Azzouz.
Elle est traditionnellement liée à la confrérie Rahmania qui comptait quatre zaouïas dans la région de Ben Azzouz qui furent détruites par l'occupation française, a-t-on indiqué à l'occasion.